Neuf salariés sur dix perçoivent le renchérissement des prix
Les salariés en Suisse ressentent l'effet de l'inflation sur leur porte-monnaie encore plus nettement que l'année dernière et adaptent leur comportement en matière d'épargne, selon un sondage mené par l’entreprise Swibeco.
Autre fait intéressant: en 2023, le climat de confiance au sein de l'entreprise et le sens au travail jouent un rôle plus important en tant que facteurs de motivation. Ces résultats sont révélés par un sondage de Swibeco, la plateforme spécialisée dans les Fringe Benefits.
Les prix des biens de consommation courante et des denrées alimentaires ont fortement augmenté en Suisse au cours des 12 derniers mois. De plus en plus de salariés le ressentent. Lorsque les salaires ne suivent pas la hausse des prix, les avantages extra-salariaux se révèlent être une option intéressante pour eux. Lesquels de ces avantages et quels autres facteurs sont les principaux critères de motivation au travail? Swibeco a interrogé à ce sujet, fin avril et début mai 2023, plus de 2100 collaborateurs issus de différents secteurs et d'entreprises de toutes tailles à travers la Suisse.
Près de 91 % des salariés perçoivent la hausse des coûts
Seuls 9 % des salariés interrogés déclarent ne pas ressentir la hausse des prix. Par conséquent, 91% d’entre eux ressentent concrètement une hausse légère à forte des prix des denrées alimentaires et des biens de consommation dans le budget de leur ménage. Cela représente une augmentation de 8 % par rapport à l'année dernière, précise un communiqué. Les Suisses romands sont plus nombreux à s'en inquiéter (95 %) que les Suisses alémaniques (87 %).
Le nouveau top 5 des dépenses auxquelles on préfère renoncer
Les abonnements/adhésions et les sorties au restaurant sont venus s'ajouter à la liste des dépenses et des achats les plus souvent cités, auxquels les personnes interrogées renonceront au cours des prochains mois. En premier sont cités les produits de marque ou de luxe (12 %), suivis des sorties au restaurant (9,3 %), des abonnements/adhésions (8,9 %), d'une nouvelle voiture (8,9 %) et des voyages (8,5 %). Les cinémas/musées/théâtres/événements n'occupent plus les premières places, il est possible qu'il y ait là un besoin de rattrapage après la pandémie.
31 % de personnes en plus qu'en 2022 ne veulent pas du tout se restreindre
Au total, 14,4 % des personnes interrogées ne veulent pas du tout changer leurs habitudes. Cela représente environ un tiers de personnes en plus par rapport à l'année dernière. Ce sont surtout les groupes d'âge les plus élevés (46-55 ans et 65 ans et plus) qui représentent la part la plus importante. Et tandis que les plus âgés (46-65 ans) ont tendance à renoncer à une nouvelle voiture et à des hôtels/voyages, les plus jeunes (17-35 ans) limitent avant tout leurs dépenses en hôtels/voyages et restaurants.
Les rabais sont désormais privilégiés en tant que Fringe Benefit.
Si les employés ne pouvaient obtenir des avantages salariaux de la part de leur employeur que dans un seul domaine, ils privilégieraient les suivants: jours de vacances/horaires flexibles (24,1%), remises permanentes auprès de grandes enseignes (16 %) et work-life-balance (11,3 %). Les rabais permanents font donc désormais partie des prestations additionnelles souhaitées les plus souvent citées. En Suisse romande, ils occupent même la première place, tandis qu'en Suisse alémanique, ce sont les jours de vacances en plus. Les rabais permanents sont plébiscités par les salariés des PME et des entreprises de différentes tailles, à l'exception des entreprises de 250 à 499 collaborateurs et de plus de 5000 collaborateurs.
La confiance avant la reconnaissance comme principal facteur de motivation
Quel est le principal facteur de motivation au travail au quotidien? Dans le sondage actuel, le climat de confiance est le plus souvent cité comme principale source de motivation (30,8 %). Viennent ensuite la reconnaissance et l'estime accordées au travail fourni (26,4 %), puis la considération de l'employeur (16,2 %), c'est-à-dire le salaire et les perspectives d'évolution. Le fait de faire un travail qui a du sens, c'est-à-dire une activité utile (sentiment d'avoir un impact, de réaliser une mission), a fortement augmenté (près de 42%) en tant que facteur de motivation par rapport à l'année dernière, surtout en Suisse alémanique.
Climat de confiance est le critère le plus important pour les femmes et les hommes
En moyenne, sur l'ensemble du sondage, la différence entre les critères “confiance” et “reconnaissance” est assez faible. En 2023, le climat de confiance au sein de l'entreprise est le critère le plus souvent cité, tant par les femmes (37,7 %) que par les hommes (27,2 %). L'année dernière, les hommes plaçaient encore la reconnaissance en première position. Un climat de confiance signifie que règnent au sein de l’entreprise bienveillance mutuelle, transparence et cohésion d'équipe. Cette année, la reconnaissance n'est arrivée en tête que dans le groupe d'âge des 56 - 65 ans.