Pas d'augmentation salariale pour les cadres en 2021
La crise sanitaire ayant largement bouleversé le marché de l’emploi, les niveaux de rémunération resteront stables pour les cadres en 2021 en Suisse, sauf pour certains métiers en tension qui tireront leur épingle du jeu, selon une étude du cabinet Robert Walters. Bien que les cadres suisses ne soient que 23% à attendre une augmentation de salaire en 2021, 65% d’entre eux affirment être confiants quant au marché de l’emploi dans leur domaine d’activité.
Alors que 83% des cadres en juridique affirment être confiants quant au marché de l’emploi pour l’année à venir, les plus belles augmentations seront offertes au Compliance Officer : +7% à +17% selon son niveau d’expérience, selon un communiqué. Les profils expérimentés d’Associate Legal Counsel et de Senior Legal Counsel (8 à 10 ans d’expérience) verront également leur rémunération augmenter (13% et 9%).
La crise sanitaire ayant été un catalyseur pour l’innovation en 2020, la fonction Technologie et Digital va profiter d’un marché de l’emploi cadre plutôt dynamique, porté notamment par les fonctions de Software Engineer (+13%), Chief Information Officer (+11%) et CTO/Chief Architect (+11%). Les profils de Cloud Engineer, Data Engineer et Security & Network Engineer seront quand à eux les plus demandés.
Au sein de la fonction Supply Chain, à l’heure où le contrôle et l’optimisation des flux sont primordiaux pour les entreprises, les postes de responsables très expérimentés tireront leur épingle du jeu et pourront prétendre à des augmentations significatives : Head of Supply Chain (+10%), Planning Director (+10%) et VP end-to-end Supply Chain (+9%).
En finance, trois principaux métiers seront en situation de grande pénurie de candidats : les métiers en maîtrise et réduction des risques opérationnels, ceux en contrôle de gestion industriel, et les fonctions de chef de projet finance. Côté rémunérations, ce sont les fonctions de Chief Financial Officer et de Group Controller (plus de 7 ans d’expérience) qui profiteront des plus importantes augmentations de salaire (8% et 6%).
Dans le secteur bancaire, le Quantitative Analyst sera particulièrement recherché en 2021 et pourra prétendre à une augmentation de 5%. Les fonctions de Regulatory Compliance Manager et de Chief Risk Officer seront également en forte demande des entreprises suisses.
Pour Christian Atkinson, directeur de Robert Walters Suisse : « En matière de rémunérations, on peut s’attendre à un certain conservatisme en 2021, en particulier de la part des grandes entreprises face à l’imprévisibilité de leurs revenus dans la crise sanitaire. Néanmoins, les profils les plus en tension pourront bénéficier d’augmentations de salaire, et certaines petites entreprises pourront offrir des bonus en corrélation avec la performance, se démarquant ainsi de la concurrence dans la guerre des talents. »
En dépit de la crise sanitaire brutale et inédite de 2020, 65% des cadres Suisses affirment être confiants quant au marché de l’emploi dans leur domaine d’activité pour l’année à venir. Malgré cet optimisme, ils ne sont que 23% à attendre une augmentation de salaire en 2021.
Si la rémunération reste un élément important en matière d’attractivité des candidats, il remporte seulement la 6ème place dans le top des critères que les cadres Suisses recherchent le plus chez un employeur aujourd’hui (22%).
Une culture d’entreprise qui incite les collaborateurs à faire de leur mieux (39%), des modalités de travail flexibles (36%), de l’autonomie (34%), des missions stimulantes et intéressantes (32%) et la sécurité de l’emploi (29%) : voici ce que les cadres Suisses recherchent en priorité dans une entreprise.
Pour Guillaume Blanchin, Directeur de Robert Walters à Genève : « Le contexte économique rend théoriquement les candidats plus frileux à changer d’emploi. Pour les attirer et les fidéliser, les entreprises doivent nécessairement s’adapter aux nouvelles attentes des cadres : la quête de sens, la flexibilité et le besoin de confiance de la part de leur management. De même, les processus de recrutement doivent évoluer, pour être plus courts, plus rassurants et donc plus efficaces. »