Berne (ats) Alors que l'euro est passé sous la barre de 1,03 franc mardi, le gouvernement a procédé à une "analyse approfondie de la situation". Pour lui, une "crise grave semble aujourd'hui peu probable".
Néanmoins, les prévisions conjoncturelles pour 2015 tablent sur une baisse de la conjoncture et une légère hausse du chômage. Certaines branches et entreprises sont fortement touchées, et il faut s'attendre à une accentuation du changement structurel, admet le gouvernement.
Malgré tout, sa conclusion maintes fois réitérée demeure: le lancement d'un programme de relance n'est pas indiqué. Car les mesures en place visant à amortir les effets de la force du franc sont suffisantes, estime le Conseil fédéral.
Soutien à la BNS
Après l'abolition du taux plancher du franc face à l'euro, la politique monétaire de la Banque nationale demeure un facteur central, selon lui. Il incombe à la BNS de garantir la stabilité des prix.
Or, un franc fortement surévalué constitue une menace aussi bien pour cette stabilité que pour une évolution économique équilibrée. La politique des taux bancaires négatifs a pour objectif d'affaiblir le franc et d'accélérer le retour à un renchérissement positif, afin de favoriser la normalisation de la situation.
Allègement pour les entreprises
Le Conseil fédéral a en outre déjà pris des mesures à effet rapide, comme l'extension des indemnités de chômage en cas de réduction de l'horaire de travail motivée par des variations de change. Il a aussi reporté l'adaptation de la taxe sur l'essence et proposé un crédit supplémentaire de 20 millions pour soutenir les exportations de produits agricoles transformés.
Indépendamment des conséquences économiques à court terme du franc fort, le Conseil fédéral veut améliorer les conditions-cadre afin de pérenniser la compétitivité de l'économie suisse. "Les projets allant dans ce sens seront donc systématiquement poursuivis, voire intensifiés". Le Département de l'économie compte présenter cette année des propositions en faveur de l'allégement administratif des entreprises.