Sondage: pas encore de récession en vue pour les entreprises suisses
Les entreprises suisses affichent une certaine assurance en dépit de la guerre en Ukraine et des importantes sanctions adoptées contre la Russie et la Biélorussie, indique une récente enquête réalisée par le cabinet Deloitte.
La majorité des 99 CFO interrogés par Deloitte depuis le 1er mars mise sur une évolution positive de l’économie durant les 12 mois à venir, et ce, bien qu’ils considèrent les incertitudes géopolitiques, celles liées à la guerre notamment, comme un risque majeur et que l’inflation, les chaînes d’approvisionnement et les prix de l’énergie les préoccupent.
L’optimisme est également de mise envers les perspectives financières de leur propre entreprise. Le nombre d’entreprises qui prévoient d’accroître leurs effectifs a même augmenté depuis l’automne. L’économie suisse fait preuve d’une grande résilience après la crise du coronavirus. L’amorce d’une reprise et l’optimisme lié à la fin de l’application des mesures sanitaires se trouvent toutefois sensiblement freinés, la guerre risquant de faire évoluer la situation rapidement.
Près de la moitié (46%) des CFO d’entreprises suisses interrogés reste persuadée que les entreprises suisses continueront d’enregistrer une croissance de leur activité durant les douze prochains mois. Certes, ce pourcentage a baissé de près de la moitié depuis la dernière enquête de Deloitte en septembre 2021 mais il est le double de celui des CFO qui s’attendent à une chute de la croissance (22%). Les CFO interrogés se préoccupent davantage de l’évolution économique en général que de leur propre entreprise. Plus de la moitié (57%) prévoit une amélioration des perspectives pour les entreprises dans les douze mois à venir. Tout juste 15% d’entre eux seulement s’attend à une évolution financière négative.
Globalement, les autres indicateurs de l’enquête Deloitte relatifs à l’activité des entreprises restent positifs. La majorité des CFO interrogés (64%) estime que les chiffres d’affaires continueront de progresser ; il est vrai qu’il y a six mois ils étaient encore plus nombreux à l’affirmer (79%). Pour les investissements, en général, ainsi que pour des dépenses comme le marketing ou les voyages professionnels, une majorité de CFO continue d’anticiper également une progression plutôt qu’un recul. Seules les marges opérationnelles obtiennent des résultats moins positifs dans le cadre de l’enquête : on observe en effet un quasi-équilibre entre les opinions optimistes et pessimistes. La hausse des prix est sans doute l’une des raisons principales.