Les résultats partagés par Aequivalent, basés sur un sondage de 3 619 contrôles réalisés en 2024, confirment à nouveau que l’intégrité ne va pas de soi, même dans les secteurs les plus réglementés, souligne un communiqué. De nombreux candidats continuent à enjoliver leur parcours ou à omettre des informations sensibles. Seulement 21 % des dossiers analysés ont pu être considérés comme entièrement conformes, un taux stable par rapport aux années précédentes. Ces chiffres démontrent l’importance des contrôles systématiques pour prévenir les erreurs de recrutement, les risques de réputation et les dommages financiers aux employeurs.
74% des CV contiennent des informations inexactes
Dans un marché du travail suisse très concurrentiel, la tentation d’optimiser son profil est forte, surtout avec l’aide croissante d’outils basés sur l’intelligence artificielle. En 2024, 74 % des CV analysés présentaient des données erronées, incomplètes ou trompeuses, un chiffre identique à celui de 2023. Les expériences professionnelles sont les plus concernées, notamment en ce qui concerne les intitulés de poste, les périodes d’emploi ou les responsabilités mentionnées. Les diplômes et formations sont également concernés dans 28 % des cas, avec des exagérations ou des imprécisions. Cela inclut aussi les candidats ayant refusé de se soumettre au contrôle.
Autre constat marquant: dans plus de 70 % des cas, les CV ne correspondent pas aux profils LinkedIn, une discordance qui induit facilement les recruteurs en erreur lorsqu’ils s’appuient sur les réseaux sociaux comme première source d’information.
Dans 5 % des cas, les contrôles ont révélé une non-conformité claire, avec des informations volontairement fausses ou omises, remettant en cause la crédibilité du profil. Pour de nombreux employeurs, cela représente un signal d’alerte évident.
Le problème le plus fréquent reste la situation financière des candidats: 46 % des cas de non-conformité sont liés à des poursuites non déclarées. Dans la moitié de ces cas, la procédure a été identifiée grâce à une ancienne adresse, souvent absente du CV. Viennent ensuite les adresses imprécises (28 %), les activités secondaires non déclarées (18 %), les antécédents judiciaires (6 %) et les diplômes falsifiés (2 %).
Près de 26% des candidats présentent un risque de conflit d’intérêts
Plus d’un quart des dossiers contrôlés ont révélé des activités accessoires ou des relations susceptibles d’entrer en conflit avec les intérêts de l’employeur. Il peut s’agir de participation à une entreprise personnelle ou de proches employés chez un concurrent, voire un fournisseur. Sans questions ciblées, ces situations passent souvent inaperçues. Au détriment de la loyauté, de la confidentialité ou de la conformité interne.
La réputation numérique des candidat•e•s devient de plus en plus un indicateur de risque. Ainsi, 70 % des profils en ligne analysés comportaient des éléments potentiellement préjudiciables, notamment la divulgation d’informations confidentielles, des propos discriminatoires ou des commentaires dénigrants sur d’anciens employeurs. Autre cas fréquent: des CV qui ne correspondant pas au profil LinkedIn. Pour les entreprises visibles ou soumises à des exigences réglementaires, ces risques peuvent être lourds – par exemple pour les postes exposés ou à responsabilité légale.
Résultats complets: Trois CV sur quatre enjolivés