Trois villes suisses parmi les dix plus chères pour les expatriés
Avec Zurich, Genève et Berne, trois cités helvétiques sont une fois de plus représentées dans le haut du classement des villes les plus chères pour les employés internationaux établi par le cabinet Mercer.
Dans le classement «Mercer du coût de la vie 2021», Achgabat (Turkménistan) se distingue comme la ville la plus chère pour les employés internationaux, repoussant Hong Kong à la deuxième place. Beyrouth prend la troisième place, gagnant 42 positions dans le classement, en raison d'une dépression économique grave et généralisée causée par l'escalade de la crise financière, du Covid-19 et de l'explosion du port de Beyrouth en 2020.
Tokyo et Zurich perdent chacun une place et se retrouvent respectivement quatrième et cinquième, tandis que Shanghai progresse d'une place par rapport à l'année dernière et se retrouve sixième. Singapour passe de la cinquième à la septième place. Genève (8e) et Berne (10e) sont deux autres villes suisses dans le top 10. Les villes les moins chères du monde pour les employés internationaux sont Tbilissi (207), Lusaka (208) et Bishkek, qui arrive en 209e position, selon les données recueillies en mars 2021 pour établir le classement.
«La Suisse reste une destination importante et attrayante, mais coûteuse, pour les expatriés. Il n'est pas surprenant que les principaux sites économiques suisses figurent tous dans les dix premiers rangs du classement mondial, commente Narcisa Chelaru, experte en mobilité chez Mercer Suisse. Cependant, cela soulève également des questions sur la façon dont les entreprises multinationales répondront aux nouvelles tendances en matière de gestion de l'expatriation et du travail à distance, en tant que moteurs du "nouveau" monde du travail désormais normal pendant la pandémie.»
Mobilité internationale en mutation
La crise actuelle oblige les entreprises à réévaluer la manière dont elles géreront une main-d’œuvre mobile dans un monde post-pandémique. Les données sur le coût de la vie et du logement, les recherches sur la mobilité menées par Mercer et les enseignements tirés de l’échange quotidien avec ses clients montrent qu'après plusieurs années d'efforts pour moderniser les stratégies de mobilité, les entreprises commencent à mettre en œuvre d'autres formes de mobilité internationale et d'organisation du travail transfrontalier pour soutenir leurs opérations et leur main-d'œuvre internationale.
«Le coût de la vie a toujours été un facteur de planification de la mobilité internationale, mais la pandémie a ajouté une toute nouvelle couche de complexité, ainsi que des implications durables liées à la santé et à la sécurité des salariés, au télétravail et aux politiques de flexibilité, entre autres considérations, indique Ilya Bonic, président de l’activité de gestion des talents et responsable de la stratégie chez Mercer. Alors que les organisations repensent leurs stratégies en matière de talents et de mobilité, des données précises et transparentes sont essentielles pour rémunérer équitablement les salariés pour tous les types de missions.»
La mobilité évolue, passant des expatriations traditionnelles de long terme - c'est-à-dire le transfert temporaire d’un salarié pour quelques années puis son rapatriement dans son pays d'origine - à d'autres types de mobilité tels que les missions de court terme, les recrutements internationaux, les transferts permanents, le commuting, le télétravail international et les travailleurs indépendants internationaux.