Un Sommet sur la formation pavé de bonnes intentions

Après l'école obligatoire, les jeunes devraient davantage suivre une formation professionnelle ou une école du degré secondaire II. Le ministre de l'économie Johann Schneider-Ammann ainsi que le patronat et les syndicats ont exprimé ce souhait mardi 31 mars lors d'un "Sommet national sur la formation" à Berne.
 
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Berne (ats) But déclaré: faire passer le taux de diplômés du degré secondaire II à 95% en Suisse. Presque l'ensemble des jeunes devraient ainsi être en possession d'une formation professionnelle initiale, d'une maturité professionnelle ou gymnasiale ou d'un diplôme d'une école de culture générale.
 
Cet objectif doit pallier le manque de main-d'oeuvre spécialisée indigène, un spectre particulièrement brandi depuis le oui à l'initiative sur l'immigration en février 2014. La Conférence des directeurs de l'instruction publique (CDIP) avait évoqué en 2006 déjà la volonté d'atteindre un taux de 95% d'ici 2015. 
 
"Pour les Suisses, la part est aujourd'hui à 96%, le but est donc atteint", a déclaré le président de la CDIP Christoph Eymann devant les médias. Ce n'est pas encore le cas pour les jeunes avec un passé migratoire.
 

Niveau tertiaire aussi

 
Dans leur déclaration, cantons, Confédération, milieux patronaux, syndicaux et corps enseignant retiennent par ailleurs que la pénurie de main-d'oeuvre doit également être combattue dans le cadre de la formation professionnelle supérieure, soit au niveau tertiaire.
 
L'économie y recrute ses cadres et c'est là que sont formés les futurs entrepreneurs, soulignent les partenaires. Le Conseil fédéral a d'ores et déjà proposé que la Confédération prenne en charge une part des coûts des cours préparatoires aux examens professionnels. Ce projet est en consultation.
 
Johann Schneider-Ammann a également souligné l'importance de l'encouragement de la maturité professionnelle. Aucune mesure n'a été proposée pour l'heure, une enquête parmi les cantons devant définir les besoins.
 

Bonnes intentions

 
La déclaration commune formulée au sommet national de la formation contient d'autres intentions, comme la création et le maintien de places de formation, la réduction du taux de ruptures d'apprentissages, des possibilités de qualification pour les jeunes en difficulté ou la mise sur pied de groupes d'observateurs.
 
L'écho à cette table ronde a été plutôt positif: la CDIP est reconnaissante que l'encouragement aux forces indigènes devienne une priorité, tandis que l'Union syndicale suisse se félicite de l'accord visant à garantir une place de formation aux jeunes. L'USS fait toutefois remarquer que les jeunes risquent aussi de pâtir du franc fort.