Une étude détaille les impacts de la crise sur la santé mentale des collaborateurs

L’année 2020 est perçue comme l’année la plus stressante de l’histoire selon les salariés du monde entier et nombreux sont ceux qui seraient prêts à s’appuyer sur le soutien de robots. C’est l’un des principaux enseignements d’une nouvelle étude d’Oracle et Workplace Intelligence (conseils RH), menée auprès de 12 000 employés, cadres, responsables des ressources humaines et dirigeants de 11 pays.

L’étude qui a été diffusée le 7 octobre 2020 révèle également que la pandémie «a apporté stress, anxiété et épuisement professionnel dans le monde entier, la technologie étant privilégiée pour solliciter de l’aide.» Globalement, la santé mentale des salariés dans le monde se dégrade en raison de la pandémie. Les salariés sont plus que jamais confrontés à des niveaux d’anxiété et de dépression sensiblement plus élevés qu’à l’accoutumée. Voici les résultats-clés de cette étude:

  • 70% des individus affirment avoir subi davantage de stress et d’anxiété au travail cette année par rapport aux années précédentes.
  • La pandémie a eu des effets néfastes sur la santé mentale de 78% de la population active mondiale. Les changements induits dans le monde du travail et auxquels les salariés ont été contraints de s’adapter au pied levé ont engendré davantage de stress (38%), un déséquilibre entre la vie professionnelle et la vie privée (35%), de l’épuisement professionnel (25%), une dépression due à l'absence de socialisation (25%) et de la solitude (14%).
  • Les nouvelles pressions exercées par la pandémie mondiale se sont cumulées aux facteurs de stress quotidiens sur le lieu de travail comme la pression pour atteindre les objectifs de performance (42%), la gestion de tâches routinières et fastidieuses (41%) et la nécessité de jongler avec des charges de travail ingérables (41%). La pandémie mondiale a exacerbé les problèmes de santé mentale au travail mais l’impact ne se limite pas à la vie professionnelle, les conséquences s’étendent aussi à la vie personnelle des salariés.
  • 85% des personnes interrogés affirment que les problèmes de santé mentale au travail, comme le stress, l’anxiété ou la dépression affectent leur vie privée. Et ce sont les jeunes générations (22-25 ans) qui semblent en pâtir le plus avec 94% qui partagent ce sentiment.
  • Les principales répercussions se traduisent par un manque de sommeil (40%), une santé physique détériorée (35%), une dégradation du sentiment de bonheur à la maison (33%), la complication des relations familiales (30%) et une forme d’isolement social (28%).
  • Avec la généralisation du travail à distance, les frontières entre les sphères personnelles et professionnelles se réduisent toujours plus, d’ailleurs 35% des personnes interrogées au global affirment travailler 40 heures de plus chaque mois.
  • Malgré les inconvénients imputables au télétravail, 62% des répondants dans le monde, estiment que ce mode de travail est plus attrayant maintenant qu’avant la pandémie. Au global, ils affirment pouvoir consacrer plus de temps à leur famille (51%), à dormir (31%) et à leur travail (30%).


Lien vers l'étude complète