(ats afp) En avril, le taux d'inflation annuel des 19 pays ayant adopté la monnaie unique avait atteint 1,9%. Le ralentissement de l'inflation en mai avait été anticipé par les analystes interrogés par le fournisseur de services financiers Factset, qui tablaient sur une hausse des prix à la consommation de 1,5%.
Une inflation légèrement inférieure à 2,0% sur un an est considérée par la BCE comme un signe de bonne santé de l'économie, car il correspond selon elle à la définition de la stabilité des prix. Le taux enregistré au mois de mai devrait conforter la BCE dans sa politique accommodante rendant l'argent bon marché.
"Nous restons fermement convaincus qu'un soutien extraordinaire de la politique monétaire (...) est encore nécessaire pour remédier au niveau présent de sous-emploi des ressources (dans l'économie) et pour que l'inflation retourne de manière stable autour de niveaux proches de 2,0% sur le moyen terme", a encore déclaré son président Mario Draghi devant le Parlement européen.
L'inflation sous-jacente (hors énergie, produits alimentaires, boissons alcoolisées et tabac, qui exclut par conséquent les produits particulièrement volatils) a elle aussi nettement reculée en mai, à 0,9%, contre 1,2% en avril.
Grandes disparités
En ce qui concerne le taux de chômage, le chiffre d'avril est en baisse de 0,1 point par rapport au mois de mars. Il est aussi inférieur à celui anticipé par les analystes de Factset (9,4%).
De grandes disparités persistent cependant parmi les pays de la zone euro, entre les taux très faibles enregistrés en Allemagne (3,9%) ou à Malte (4,1%) et ceux de la Grèce (23,2% en février, dernier chiffre disponible) et de l'Espagne (17,8%).