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FER - Genève
Business et politique
Mêmes enjeux, regards différents. Mardi 26 août 2014, la Fédération romande des entreprises (FER) organisait sa rituelle «Rentrée des entreprises». Au menu: discours officiels et cocktails dînatoires.
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1. Plus de 900 personnes ont assisté à la Rentrée des entreprises organisée par la FER Genève, Genève, le 26 août 2014.
L’occasion d’entendre deux visions différentes de l’économie. Pour le président de la FER, Nicolas Brunschwig, le climat de cette reprise automnale est «maussade». Les guerres en Ukraine et au Proche-Orient vont-elles miner l’économie mondiale? Les économistes sont partagés.
En Suisse, bien que les «voyants soient au vert», la situation des PME est plus compliquée, note le président de la FER. «La bureaucratie ne cesse d’augmenter. Ce temps est pris sur le conseil au client et le soin apporté au personnel», regrette Nicolas Brunschwig. Autre son de cloche pour le Conseiller d’Etat en charge de la sécurité et de l’économie genevoise Pierre Maudet. Lui au contraire affirme son bonheur et son enthousiasme. «A Genève, les entreprises paient leurs impôts», sourit-il. Il martèle ensuite les valeurs suisses qui sont au cœur de notre succès: «Stabilité, prévisibilité, lisibilité».
Le dossier épineux de l’application de l’initiative contre l’immigration de masse? L’Etat y travaille d’arrache-pied. Le nouveau modèle d’octroi des permis de travail serait à bout touchant, selon le Ministre.
Et pour terminer, sa recette pour la croissance: «Fiscalité, partenariat social et sécurité». Voilà donc deux manières de présenter la même réalité. Pour le pragmatique patron des patrons, la situation est difficile et il faudra se battre. Pour le politique, certes un des plus doués de sa génération, les mots d’ordre sont «confiance, combativité et enthousiasme». Le premier sera jugé sur la croissance économique, le second sur sa capacité à convaincre les foules.