Chère lectrice, Cher lecteur,

Effritement. On n'aurait pas pu rêver un meilleur contexte économique pour parler de développement durable. Le creux conjoncturel actuel a mis en lumière plusieurs pratiques managériales désastreuses pour la survie des entreprises. L'omnibulation des résultats à court terme est sans doute l'emblème le plus visible de l'effritement de plusieurs pans de notre économie. 

Réorientation. Mais comme c'est souvent le cas, la baisse conjoncturelle force aussi à l'innovation. Du côté des produits, pour se réorienter sur de nouveaux segments, mais aussi du côté des systèmes organisationnels. Comme déjà pressentié ici, les plans de rémunérations du secteur bancaire seront revus de fond en comble. Et les systèmes de manage ment plus participatifs redeviennnent soudainement au goût du jour. 

Durée. Peut-être parce que de nombreux collaborateurs ont eu l'impression de devoir payer la facture des erreurs de management commises au plus haut niveau. Ils estiment que leur voix doit désormais être mieux entendue. Evidemment, cela ne simplifie pas les choses. Cela les rend même plus complexes. C'est sans doute le prix à payer pour entrer dans la durée. 

Courage. La facture sera même plus salée. En plus d'une meilleur écoute de la base, les DRH doivent faire preuve de courage. Pour prouver qu'ils n'ont pas simplement courbé l'échine à la première bourrasque des comités de direction. Et pour prouver que les investissements et le pouvoir acquis durant les bonnes années ont bel et bien changé la donne.