Marc Benninger
Glamour. Il y a quelque chose de très glamour chez les grandes multinationales qui rayonnent à travers le monde. Des produits connus de tous, une histoire érigée en légende et le sentiment que chacun d’entre nous rêve de travailler un jour pour une si noble entreprise. C’est certainement encore un peu vrai. Mais l’image corporate commence à montrer ses limites.
Algèbre. Non pas que les campagnes marketing n’atteignent plus leur cible. Ni que les produits ont perdu en standing. C’est simplement une question d’algèbre. Le vieillissement de la population et le proche départ à la retraite de la génération «papy-boomers» est en train de creuser un trou dans le réservoir de talents. Du coup, la pression sur les employeurs est réelle.
Renversement. Pénurie de potentiels mais aussi transformation des attentes professionnelles. Conscients qu’ils tiennent désormais le couteau par le manche, les cadres se sont mis à exiger des horaires flexibles, du temps partiel et plus d’autonomie dans la gestion de leur quotidien profes-sionnel. Et alors qu’on pensait que la rémunération n’était plus un facteur décisif, elle revient au galop. Les bénéfices mirobolants de la dernière décennie ont aiguisé les appétits.
Authenticité. Issu du marketing, l’employer branding doit donc quitter son carcan glamour pour tenter de répondre aux nouvelles attentes. Il s’agit de revenir vers des messages plus authentiques. Qui exigent une réflexion en profondeur sur les valeurs ajoutées que les entreprises sont en mesure d’offrir à leurs collaborateurs. Sans ça, les ressources humaines risquent bien de tomber dans les travers de la mode «bling-bling».