Marc Benninger
Perspectives. Le point de non retour a été franchi depuis longtemps. Bienvenue dans l’univers électronique des transferts d’informations. Des outils merveilleux qui augmentent considérablement la vitesse des communications. Tout en ouvrant de nouvelles perspectives en termes de gestion du personnel. Rationnalisation des processus. Economies substantielles. Et du coup, renforcement du rôle stratégique des ressources humaines.
Risques. Oui, mais cette révolution technologique est un monstre à plusieurs têtes. Et sont apparus autant de nouveaux risques que de possibilités de créations de valeurs. Risques pour la sécurité des données sensibles de l’entreprise. Et risques pour la protection de la personnalité des collaborateurs. Car les incroyables possibilités de l’informatique moderne peuvent être employées dans les deux sens. La frontière entre sécurité et liberté individuelle est floue.
Chantier. Tellement floue que les nouvelles matrices sont encore en chantier. La loi tente de suivre la vitesse des découvertes technologiques tant bien que mal. Et comme c’est souvent le cas, l’économie a pris les devants. Les processus de surveillance des collaborateurs font partie de ces nouvelles méthodes. Encore peu pratiquées en Suisse romande, elles provoquent déjà des résistances. Pour combien de temps?
Repères. Devant cette incertitude, un besoin de repères se fait ressentir. Parmi ceux-ci, une certitude. L’informatique est un outil précieux mais dangereux. Et cette prise de con-science sera la première étape vers notre lente adaptation à ce nouvel environnement. Il faudra ensuite rédiger des codes de conduite. Mettre dans la balance les intérêts privés et économiques. Et les futures générations nous traiteront peut-être un jour de pionniers.