Editorial

Chère lectrice, Cher lecteur,

Sonderfall La liberté de résiliation des contrats de travail, avec son lot d’exceptions prévues par le CO, est sans aucun doute un avantage concurrentiel de la Suisse. Notre tissu économique est vivant et en changement perpétuel. Cette flexibilité exige de pouvoir réduire – ou augmenter – ses effectifs selon les contraintes ou les exigences du marché. En ce sens, c’est bien un Sonderfall helvétique. 

Abus Il serait par contre dommage d’en abuser. Le partenariat social fonctionne bien en Suisse. Grâce à l’attitude raisonnable des patrons et des syndicats. Mais les fronts se durciraient si l’une des deux parties choisissait de profiter de cette entente de raison. Et on ne parle pas des moutons noirs qui licencient uniquement pour augmenter les marges. 

Tabou Et pourtant. Cela a été difficile de trouver des intervenants pour témoigner sur le licenciement. Comme si le simple fait de l’évoquer vous classait parmi les moutons noirs évoqués plus haut. Très souvent, le vrai problème n’est pas la résiliation, mais bien les erreurs de recrutement, les mauvais investissements et les stratégies imprudentes décidées dans les comités de direction. 

Déminer Car une fois face à l’inéluctable (le licenciement), il ne sert à rien de fermer les yeux. Au contraire, les spécialistes conseillent d’être proactif et de déminer le terrain. Cela passe par une culture du dialogue franc et direct. Par une écoute active et par la chance donnée au collaborateur/cadre de corriger le tir. Car au final, c’est cette cohérence dans l’attitude de l’employeur qui pèsera dans la balance des juges de prud’hommes.

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Marc Benninger est le rédacteur en chef de la version française de HR Today depuis 2006.

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