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Compte rendu du livre de Michael Jacobs et Mariana Mazzucato: Rethinking Capitalism, éd. Wiley Blackwell, 2016, 225 pages
Dans cet ouvrage collectif, des économistes britanniques revisitent quelques fondamentaux de la pensée économique traditionnelle. Ils font aussi le lien avec les enjeux climatiques.
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Photo: Marc Benninger
Dans cet ouvrage collectif, des économistes britanniques revisitent quelques fondamentaux de la pensée économique traditionnelle. Ils font aussi le lien avec les enjeux climatiques.
- Depuis la crise de 2008/2009, l'injection massive de liquidités par les Etats (ce qui a causé un endettement massif) a permis de sauver notre économie. Cela va à l'encontre de l'orthodoxie économique qui veut qu'un Etat équilibre ses dépenses et ses recettes. Les programmes d'austérité qui ont suivi seraient par ailleurs responsables de la stagnation de la croissance économique mondiale depuis la crise.
- L'innovation n'est pas que l'affaire du secteur privé. La pensée libérale classique estime que c'est la libre concurrence qui stimule l'innovation et baisse les prix. En réalité, seuls les Etats osent investir massivement dans des nouveaux secteurs ou technologies. Les investisseurs privés montent à bord une fois que les rendements sont assurés.
- Le capitalisme moderne a été construit sur les énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz). Pour décarboniser notre économie d'ici à 2065-2085 (pour stabiliser le réchauffement climatique à +2°C), il faut changer les systèmes de production, de distribution et de consommation. Seul l'Etat est en mesure d'investir dans ces énergies vertes. La révolution technologique (économie des plateformes) nous aidera aussi à transformer notre économie.