L'équipe RH de l'Hospice général de Genève autour de son DRH, Serge Mimouni (en bas au centre).
«Prêter assistance à tous les pauvres, tant pour les pauvres petits enfants orphelins trouvés, les femmes veuves, gens anciens, pauvres filles et gens étrangers de toutes nations.» Cette sentence de Jean Calvin date de 1535, année de fondation de l’Hospice général à Genève. Depuis 500 ans, l’institution n’a quasi pas dérogé à cet engagement; être au service des plus démunis. Les temps ont changé et la méthode de gestion de la vénérable maison également. Depuis quatre ans, avec l’arrivée d’une nouvelle équipe à la tête de cet établissement public, les RH occupent une place prépondérante. L’équipe des RH se compose de 25 collaborateurs organisés par métier. A sa tête, Serge Mimouni, jeune et dynamique DRH. Depuis son arrivée, les ressources humaines ont poursuivi les réformes engagées par la direction: fiabilisation des finances, sécurisation des prestations et amélioration du management et de l’organisation. La formation est un secteur clé du département. Mais ce n’est pas la seule force des RH de l’institut. Un point tient également particulièrement à cœur le DRH: l’accueil du personnel. En 2003, le turn-over se montait à 12%. En 2008, il est retombé à 7%. Le DRH définit l’HG comme une «entreprise sociale performante». Cela se traduit donc par un souci constant des conditions d’emploi, la santé des collaborateurs, la favorisation des parcours professionnels «motivants et qualifiants», et le développement des formations, «en réponse aux nouveaux défis des métiers du social». Comme l’instauration d’un «micro-MBA» qui vise à favoriser l’innovation des cadres. L’institution n’échappe pas à l’externalisation de certaines tâches comme le nettoyage ou les veilles de nuit. Point de détail? Peut-être. Mais doit-on en déduire que les RH d’une institution à vocation sociale se gèrent comme une entreprise classique? «Pas tout à fait, sourit le DRH. Simplement, certaines tâches ne sont pas notre cœur de métier. Nous avons préféré les confier à d’autres pour nous concentrer sur l’essentiel. A l’Hospice, les collaborateurs ont une fibre sociale très prononcée. On ne vient pas chez nous par hasard. Les collaborateurs ont souvent un parcours de vie impressionnant. Donc, la gestion des ressources humaines doit être ciblée. Et elle l’est. Et puis, ici les syndicats sont un partenaire social important, avec lequel nous collaborons pour mener à bien les réformes de l’institution.»
L’entreprise
Depuis 1535, l’Hospice général est au service des plus démunis. Avec deux activités principales: l’accompagnement social et l’aide financière aux personnes sans ressources suffisantes et l’aide aux requérants d’asile. Mais l’Hospice, c’est aussi l’aide et la prévention pour les 18-25 ans, en proposant informations, conseils et soutien. Sans oublier l’aide aux personnes âgées. L’HG compte 930 collaborateurs pour 730 postes à temps plein. Le budget? 389 millions de francs dont 262 de subvention versée à l’HG par l’Etat. Au 1er janvier 2008, le nombre de personnes aidées par l’action sociale se montait à 16 933.