Fribourg

Jobsharing

Gros succès pour le premier colloque suisse sur le jobsharing, organisé début mai à l’Université de Fribourg. Plus de 220 personnes étaient au rendez-vous. Sans doute le premier indicateur que ce sujet va prendre de l’ampleur à l’avenir. Car le jobsharing répond à une demande croissante pour des postes à responsabilité à temps partiel.

Venue de Londres où elle a fondé le «Jobshare Project», Sara Hill a longtemps cherché un poste senior à temps partiel. Sans succès. Elle conseille aujourd’hui les organisations qui s’intéressent au jobsharing. «Ils sont très méfiants au départ, car ils comprennent mal ce modèle et craignent une hausse des coûts», confie Sara Hill. «Ces craintes sont surtout dues à un manque de connaissance de ces modèles d’organisation du travail», poursuit-elle, en citant quelques chiffres d’une étude qu’elle a menée en Grande-Bretagne. «61 pour cent des femmes souhaitent un jobsharing. 70 pour cent des clients de sociétés qui pratiquent du jobsharing n’ont rien trouvé à y redire. 71 pour cent des personnes partageant un poste ont réussi à grimper dans la hiérarchie. La durée moyenne d’un poste partagé est de deux ans, ce n’est donc pas un choix pour la vie. «Une fois plus éclairé sur le sujet, les RH ont un rôle important à jouer», poursuit Sara Hill. Voici ses conseils: 
 
1. Rédigez un règlement interne.
2. Mettez à disposition des managers des outils RH pour gérer un jobsharing (recrutement, contrats, ...).
3. Communiquez en utilisant les témoignages de jobsharing réussi dans votre entreprise.
4. Créez une page Internet avec toutes les informations relatives aux postes partagés, avec une liste de personnes qui cherchent un partenaire, les aspects contractuels, des témoignages et des explications sur les différents types de jobsharing (Job share split; Hybrid Job share; Pure Job share). 
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Marc Benninger est le rédacteur en chef de la version française de HR Today depuis 2006.

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