La blockchain est-elle l’avenir des RH?
La technologie blockchain va révolutionner les RH avec des organisations horizontales, des modes collaboratifs et plus de transparence. Le tout en mode ultra-sécurisé.
Un air d’innovation planait sur le monde RH avec des technologies disruptives de plus en plus avancées. Photo: 123RF
La première phase de la transformation digitale du monde professionnel a apporté l’usage du web véhiculant l’information et la communication par le biais des plateformes et outils numériques. La deuxième phase alimentée par l’intelligence artificielle et la technologie blockchain remodèle d’ores et déjà le monde professionnel, et relègue les processus RH traditionnels à l’âge de pierre.
Mot à la mode, la blockchain (chaîne de blocs) est sur toutes les lèvres et dans toutes les sphères. Depuis 2015, jamais un mot n’a été aussi souvent prononcé; nombreux sont néanmoins ceux qui n’en comprennent ni les fondements, ni l’impact sur le monde professionnel. Cette technologie, apparue en 2008 par le biais de la cryptomonnaie, permet de stocker et de transmettre des données numériques de manière décentralisée, en toute transparence, sécurisée et cela à moindre coût. Ce système de chaînes de blocs facilite les échanges virtuels sans aucun intermédiaire, tout en permettant aux utilisateurs de vérifier la validité des informations au long du processus. Cette technologie va transformer l’économie dans sa globalité, et les ressources humaines n’y échapperont pas.
Les startups technologiques comme APPII ont déjà compris l’intérêt que cette technologie disruptive peut apporter dans la sphère RH et se positionnent massivement sur les deux principaux piliers de la fonction RH: le recrutement avec la gestion des documents confidentiels (contrats de travail, certificats, etc.) et le management, pour sécuriser davantage. La blockchain peut notamment jouer un rôle important dans le processus de recrutement de futurs talents en garantissant l’authenticité des profils des candidats, renforçant la confiance du recruteur. L’employeur peut obtenir de façon automatisée la garantie des expériences, formations et compétences du candidat. Des universités ont déjà commencé à stocker les diplômes et certifications des étudiants sur la blockchain, où les employeurs peuvent facilement vérifier l’authenticité des diplômes de leurs candidats*. La blockchain, alliée à l’intelligence artificielle, permettrait de révolutionner les processus de recrutement actuels pour les rendre plus agiles et plus sécurisés.
Dans le management, les plateformes de type blockchain introduisent des modes de fonctionnement collaboratif qui dépoussièrent les dispositifs actuels. Chaque projet créé par l’entreprise est géré dans un système blockchain représenté comme une communauté, une «organisation collective décentralisée» (DCO» fonctionnant avec des règles collectives. La blockchain pourrait également intégrer le secteur de la formation en garantissant la validation des compétences acquises. Reste que le Règlement général sur la protection des données (GDPR) constituera certainement dans les mois à venir un frein à la généralisation de la technologie blockchain dans les RH.