Etude

La Suisse peut mieux faire en matière de travail flexible

On croyait le télétravail et les horaires flexibles confortablement installés dans l’univers professionnel helvétique. Une étude montre qu’il y encore du chemin à parcourir!

Selon cette recherche - menée par IDC pour le compte de Cornerstone OnDemand auprès de responsables RH et managers de proximité -, quelque 16% des sondés sont hostiles aux horaires à la carte. Quant aux détracteurs du home office, ils sont encore 8% dans le pays.

Dans les faits, 52% des managers affirment que les salariés de leur entreprise ont le droit de travailler depuis la maison. Il s’agit du chiffre le plus bas d’Europe, constatent les auteurs de l’étude. A titre de comparaison, la part de collaborateurs concernés dans les pays nordiques - à la pointe de l’innovation dans ce domaine - représente 86%.

Côté flexibilité des horaires, le tableau est plus réjouissant en terres helvétiques. Plus de sept cadres sur dix (72%) indiquent que leur société y est favorable.

Management trop hiérarchisé

Deux raisons principales expliquent, selon les spécialistes, le taux encore relativement élevé de réfractaires aux modèles de travail flexibles. La première concerne les équipements: tous les salariés ne disposent pas encore des outils leur permettant d’oeuvrer hors du bureau (workflow, logiciels, ordinateurs portables, etc.), souvent réservés au top management.

Ainsi, seules 40% des personnes interrogées disent pouvoir travailler à partir d’une tablette ou d’un smartphone. Il s’agit là encore du chiffre le plus bas à l’échelle européenne.

Seconde raison pouvant éclairer les mauvais résultats suisses: dans notre pays, le présentéisme demeure une pratique très fortement ancrée dans les entreprises, qui ont tendance à redouter une baisse d’efficacité des salariés travaillant depuis chez eux. De l’avis des auteurs du sondage, «la vision du rapport hiérarchique par le management doit évoluer pour que les réfractaires au télétravail brisent leurs chaînes.»

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Texte: hrtoday.ch
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