Les facteurs doux ont le vent en poupe
Déjà très importants aux yeux des femmes, les facteurs doux gagnent désormais aussi en popularité auprès des hommes dans le monde du travail. Quant aux employées, elles prennent de plus en plus leur destin en main.
Les données de l'OFS calculent la durée effective du travail sur la base de diverses composantes: les heures contractuelles, les heures supplémentaires et les heures d'absences. Photo: 123RF
Tout comme leurs homologues féminines, les travailleurs suisses considèrent de plus en plus que les éléments liés à l’humain et à la culture ont leur place dans l’entreprise. Selon la dernière édition de l’enquête Universum Professional Research, l’importance des facteurs doux a grimpé de 10% en un an auprès des hommes.
La recherche, qui se base sur les réponses de 10’000 professionnels helvétiques - dont 5398 universitaires -, montre que l’«environnement de travail amical» fait son entrée dans le top 10 des facteurs les plus importants et s’y classe 9e. Quant au facteur «management qui favorise le développement personnel», il est passé de la 6e à la 2e place.
Des chasseuses
Parmi les autres constatations de l’étude figure le fait que même si elles demeurent «harmonisatrices et idéalistes», les femmes sont en train de devenir plus militantes. D’une part, les profils de leaders et de chasseuses ont été davantage consultés par les travailleuses en 2017 qu’auparavant. D’autre part, l’intérêt des étudiantes pour les facteurs concrets tels que salaire et possibilité de carrière a augmenté.
En ce qui concerne la volonté d’indépendance des actifs helvétiques, les responsables de l’enquête soulignent qu’elle est peu affirmée à court terme. Ainsi, seuls 12% des hommes et 8% des femmes sont identifiés comme des entrepreneurs. A long terme, le tableau est tout autre: l’entrepreneuriat ou la création/innovation reste le deuxième objectif de carrière pour les économistes et les ingénieurs. Il n’est devancé que par l’équilibre entre vie privée et professionnelle.
LinkedIn devancé par Facebook
L’Universum Professional Research 2017 se penche également sur l’utilisation des réseaux sociaux en Suisse. Chez les étudiants, Facebook est en tête, avec un taux d’utilisation de l’ordre de 85%. Suivent WhatsApp (83%), Youtube (71%), Instagram (45%) et LinkedIn (43%).
Chez les professionnels, Facebook arrive aussi premier, avec près de 8 travailleurs sur 10 concernés (78%). WhatsApp et LinkedIn complètent le podium, avec respectivement 72% et 67%. Les auteurs de l’étude rappellent que l’an dernier, le monde du travail était encore dominé par LinkedIn (85%), devant Facebook (82%) et WhatsApp (80%).