Les Suisses sueront plus en 2015
Les Suisses travailleront davantage cette année. En raison de jours fériés qui tombent sur le week-end, les travailleurs se rendront en moyenne deux à trois jours de plus au bureau qu'en 2013 et 2014. Pour l'activité économique, cette hausse reste cependant marginale.
Cette année, les travailleurs se rendront en moyenne deux à trois jours de plus au bureau qu'en 2013 et 2014. Photo: 123RF
Berne (ats) Les villes de Berne et d'Aarau compteront, par exemple, 254 jours ouvrables en 2015, contre 252 l'année précédente, après la prise en compte des jours fériés cantonaux légaux. En Suisse romande, Genève et Fribourg comptabiliseront 252 jours ouvrables contre 249 en 2014.
Manque de chance pour les salariés: en 2015, le 1er août, l'Assomption et le 26 décembre tombent sur un samedi ou un dimanche. Les employeurs peuvent, par contre, avoir le sourire.
Plus de jours fériés potentiels
Les années avec un nombre de jours ouvrables élevé sont pourtant peu nombreuses. Dans les cantons de Berne et Zurich, par exemple, entre 1990 et 2029, on dénombre dix-sept années avec le plus petit nombre de jours ouvrables possibles (BE: 252, ZH : 251), contre seulement cinq, respectivement six, années avec le plus grand nombre de jours ouvrables (BE: 256, ZH : 256).
L'explication en est simple: les jours fériés ont plus de chances de tomber sur l'un des jours de la semaine que sur le week-end.
Mais les employés ne peuvent exploiter totalement le potentiel de jours de congé. Il est, certes, possible qu'une année Nouvel An, le 2 janvier, le 1er mai, le 1er août et les jours de Noël tombent tous en dehors du week-end. Par contre, il n'est pas possible de bénéficier simultanément de davantage de jours de week-end.
Une année compte généralement 104 samedis et dimanches. Ce nombre peut grimper à 105 régulièrement et même atteindre 106 lors des années bissextiles. Les actifs ne bénéficient toutefois pas d'un jour de congé supplémentaire ces années-là, car Nouvel An ou le 2 janvier tombent sur un dimanche durant les années bissextiles.
Pas plus de productivité
L'activité économique devrait logiquement profiter de ces jours supplémentaires de travail. "Cela n'est cependant pas le cas", informe Bruno Parnisari, chef du secteur conjoncture du Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO).
Les jours fériés ont, certes, une incidence négative sur les résultats des comptes trimestriels des entreprises. "Mais sur un an, l'effet calendaire reste marginal", ajoute Bruno Parnisari.
Contrairement à l'Allemagne plus axée sur l'industrie, l'économie helvétique dépend fortement du secteur des services. Effet modérateur, le tourisme suisse profite en outre plutôt des jours chômés.
A Delémont, il y a deux fois plus de jours fériés qu'à Neuchâtel
Au niveau des jours ouvrables, le fédéralisme règne en maître sur sol helvétique. Dans tous les cantons, seuls le 1er août, Nouvel An, l'Ascension et le 25 décembre sont reconnus légalement comme des jours fériés.
Les autres jours chômés dépendent de la volonté des cantons, voire des communes, ce qui entraîne de grandes différences de traitement.
Une comparaison des jours fériés légaux des chefs-lieux cantonaux illustre bien ces disparités. Les plus chanceux sont les habitants de Bellinzone qui bénéficient de 16 jours fériés. Schwyz suit avec 15 jours fériés.
Les résidents de Delémont ont 14 jours de congé, contre 9 pour les Genevois, les Lausannois, les Fribourgeois et les Sédunois. Berne profite également de 9 jours fériés. Les habitants de Neuchâtel et d'Herisau sont les grands perdants avec seulement 7 jours fériés.
Les jours fériés non légaux ne sont pas comptabilisés dans le classement comme, par exemple le lundi de Pentecôte. Les jours fériés qui tombent toujours un dimanche comme Pâques et la Pentecôte ne sont pas non plus pris en considération.