Sans proposer de recette miracle, je partage l’approche que j’ai retenue pour les programmes de formation que j’anime. Etant conçus pour développer l’agilité et la capacité d’innovation des participants qui y sont invités, ils ne sont plus destinés à des collaborateurs qualifiés de «hauts potentiels» mais à ceux qui ont démontré une capacité à s’investir au-delà de leur cahier des charges. Si cette sélection peut inclure des «hauts potentiels», elle comprend aussi des collaborateurs qui n’en sont pas.
L’invitation à participer à ces programmes de formation précise que, compte tenu du fait qu’ils ont démontré leur capacité à aller au-delà de ce qui est attendu, l’objectif est de leur donner de nouveaux outils pour aller encore plus loin. Il leur appartient ensuite de les exploiter pour montrer de quoi ils sont vraiment capables. La gratification portant ainsi sur le futur au lieu du passé, ce n’est que s’ils font cette démonstration que l’entreprise agira en conséquence. Sans être une recette passepartout, cette approche a au moins le mérite d’inverser le fardeau de la démonstration.
Ces formations aboutissant à la mise en œuvre en groupe de vrais projets ont, de plus, pour effet de révéler des talents qui n’avaient pas été identifiés comme tels par les RH ou même de montrer que certains «hauts potentiels» apparents ne tiennent pas leur promesse, une fois confrontés à la réalité.