Quatre questions à Christian Duboi CEO d’Andritz Hydro Suisse

Christian Dubois, 48 ans, est le Directeur d’Andritz Hydro Suisse depuis 2009. Le groupe Andritz (14 000 collaborateurs dans le monde et 3,6 mio d’euros de chiffre d’affaires) est un des leaders mondiaux en équipements électromécaniques et en réhabilitation de centrales hydroélectriques. La société emploie 450 personnes en Suisse, réparties sur trois sites (Vevey, Kriens, Zurich).

1 Quelles sont les tâches les plus urgentes qui vous occupent en ce moment?

Contrairement à de nombreuses socié­tés, 2009 a été, pour nous, une année exceptionnelle. Nous avons réalisé 160 millions de francs d’entrée de commandes, au lieu des 120 millions espérés. Le challenge est donc de réussir à suivre cette forte croissance. Nous cherchons actuellement des ingénieurs créatifs, flexibles et polyvalents. Ils doivent connaître nos pro­duits et leurs spécificités, maîtriser trois ou quatre langues et être capables de prendre leur valise du jour au lendemain pour aller sur un de nos chantiers et/ou site de fabrication répartis dans le monde entier. Ce sont des profils diffi­ciles à trouver.

2 Dans votre entreprise, le ou la responsable RH prend­il part à la direction des affaires? Et pourquoi? 

Oui. Il y a un responsable RH sur chaque site (Vevey, Zurich et Kriens) et le DRH Martin Gauch participe régulièrement aux séances de direction. Sa présence est primordiale, principalement pour être à l’écoute du genre de profil que nous souhaitons recruter. Il doit égale­ment mettre en place une politique RH adaptée à nos besoins. L’activité de réhabilitation des centrales hydroélec­triques de nos clients est saisonnière et varie en fonction de la quantité d’eau dans les rivières et/ou des bassins d’accumu lation. Nous avons donc dû annualiser le temps de travail dans nos ateliers. C’est au DRH de veiller à cette flexibilité.

3 Selon vous, quel genre de collabo­ration devrait entrete­nir la direction de l’entreprise et les res­ponsables du person­nel? 

Notre collaboration est très étroite. C’est un vrai partenariat. Les respon­sables RH doivent être constamment à l’écoute des problèmes de la base pour les faire remonter à la direction générale.

4 Aujourd’hui, quels doivent être les premiers objectifs des responsables RH? 

Le premier objectif est de dévelop­per des plans de formation pour nos employés, notre middle ma­nagement et notre top manage­ment. Les processus doivent être respectés mais il faut aussi être capable de comprendre les impé­ratifs de l’opérationnel. Ce qui exi­ge parfois de la créativité et de la flexibilité. Ils doivent enfin challen­ger les managers de la ligne. Je crois par exemple beaucoup au job rotation d’un site à un autre, pour sortir les collaborateurs d’une routine épuisante. C’est aux RH de veiller à ces tournus.