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1 Sur quelles valeurs avez-vous construit votre relation avec les RH?
J’ai été conscient, dès que j’ai pris ma fonction de directeur général du CICR, que mes relations avec les RH seraient basées sur une certaine urgence: le besoin de trouver des solutions à l’évolution de l’organisation. La deuxième valeur est l’exigence. Je fais partie de ces gens qui pensent qu’il faut s’entourer de professionnels pointus. Les RH ce sont des métiers et des compétences spécifiques dont nous avons grandement besoin dans une organisation internationale qui opère dans des contextes difficiles avec un personnel international et local qui doivent travailler dans l’urgence et dans le moyen et long terme.
2 Quelles prestations RH vous sont les plus importantes?
La première prestation, c’est d’avoir en permanence la capacité d’une compréhension à la fois globale et précise des populations qui forment le CICR, qu’elles soient expatriées ou engagées localement. La deuxième prestation est d’avoir des RH qui accompagnent les managers dans leur soutien aux équipes et aux stratégies opérationnelles de notre organisation. J’attends également qu’elles déploient des services «classiques» tels que recrutement, planification des parcours du personnel, développement de leur carrière et soutien administratif de haute qualité. Le fonctionnement du CICR est très particulier car l’organisation opère tant dans des situations de crises aigües (la Libye aujourd’hui) que des situations de crises chroniques (la Colombie) où la réponse du CICR est différente. Ceci a un impact direct sur les compétences requises et le rythme de fonctionnement des RH.
3 Ce que RH doit apprendre de votre métier?
Les RH devraient être capables d’avoir une vision pour toute la population de l’organisation. Il est évidemment crucial d’avoir une vision pour les employés engagés localement sur le terrain, que ce soit en Afghanistan, en Colombie, en Libye, aux Philippines ou en Côte d’Ivoire, pour ne citer que quelques contextes. Mais cette vision doit aussi s’étendre au personnel du siège et des centres opérationnels.
4 Ce que les RH vous ont appris?
En tant que collaborateur, ils m’ont appris l’importance d’assumer et de construire individuellement mes choix de carrière. En tant que manager, ils m’ont appris l’extrême complexité de cette fonction dans une organisation comme le CICR.
Yves Daccord, 45 ans, est le directeur général du CICR depuis 2010 et membre du comité exécutif depuis 2002, période pendant laquelle il était en charge de la communication. Yves Daccord a commencé sa carrière au CICR sur le terrain, avec des missions au Yemen, au Kenya, au Soudan et en Tchétchénie notamment. Entre 1987 et 1992, il a été journaliste et producteur à la RTS (anciennement TSR).
