Télévision Suisse Romande

Elle nous délasse, nous amuse, nous cultive ou nous informe. Et parfois même nous fait réfléchir. Elle? C’est «notre» télé. La TSR, trois lettres emblématiques. Vu sous l’angle RH, une vraie ruche. Où 1200 personnes œuvrent pour offrir le meilleur à voir. On ne compte pas moins de 66 métiers. Avec autant d’horaires, d’ambitions et d’ego… Mais comment gère-t-on cette diversité? «Comme dans toutes les autres entreprises. Mais avec une grande dose d’affect, confie Denis Bossy, responsable des ressources humaines de la Télévision Suisse Romande «Il faut bien connaître les gens, parler leur langage, cerner leurs attentes. Une évidence? Oui et non. A la TSR, le relationnel est important. Il y a une très forte culture d’entreprise, une identification globale, un attachement à la télévision mais aussi à sa corporation.» Du coup, peu de turn-over. «C’est un indicateur de satisfaction. Même si comme dans toute entreprise, il y a parfois des tensions. A nous, RH, de jouer notre rôle de liant.» Pas d’angélisme pourtant. «Si nous avons très peu de départ, c’est aussi grâce à une fidélisation «forcée». Certains métiers ne peuvent se pratiquer qu’à la TSR.» 
Mais le relationnel ne suffit pas à lui seul. A la TSR, les outils RH sont appliqués avec une rigueur toute helvétique. Les 66 métiers sont décomposés en trois grandes familles. L’équipe «programmes», avec les producteurs, journalistes et autres réalisateurs. La «production», chargée de la fabrication des émissions: cameramen, preneurs de sons, éclairagistes, menuisiers, peintres ou décorateurs. Et le «support». Qui comprend les métiers administratifs tels que la finance, la technique ou les ressources humaines. Chaque famille est pilotée par un RH dédié. Pour être plus efficace, Denis Bossy a enlevé à ces trois responsables RH les tâches administratives. Pour les confier à des centres de compétence. Il proclame: «Cela permet de nous investir beau-coup plus sur le terrain.» 

Le défi RH du futur? L’évolution technologique. «C’est un gros challenge. Avec l’introduction de la HDTV et du développement du multi-média, les métiers vont évoluer.» D’une télé pionnière, la TSR se mue en télé du futur. Résultat: un choc générationnel. Depuis 38 ans que Denis Bossy officie à la TSR, il les a tous accompagnés, les Deschenaux, Torracinta, Ballif ou Tillman. «Il y a aujourd’hui un passage délicat entre anciens, ceux qui ont façonné la TSR pour en faire une télé de qualité et les nouveaux, foisonnant d’idées».