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Compte rendu du livre de Michel Serres: C'était mieux avant!, éd. Le Pommier/Humensis, 2017, 96 pages
Dans ce manifeste anti-nostalgique, le philosophe et historien des sciences français Michel Serres montre que si l'on regarde lucidement dans le rétroviseur, ce n'était pas mieux avant. Au contraire, nous avons de la chance de vivre au début du XXIème siècle.
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Photo: Marc Benninger
- Les guerres du XXe siècle ont tué environ 100 millions de personnes. Les tyrans du siècle dernier, les Mussolini, Hitler, Staline, Pol Pot ou Ceaucescu ont mis le monde à feu et à sang au nom d'idéologies et de nationalismes. Alors, si les nouvelles générations se font la guerre sur Fortnite et adhèrent à des communautés virtuelles sur les réseaux sociaux, ce n'est pas plus mal.
- Les maladies et le manque d'hygiène ont ravagé des millions de personnes durant le XXe siècle. Avant la pénicilline, les soins palliatifs et l'organisation mondiale de la santé, la tuberculose et la vérole tuaient. Les plaies s'infectaient et on lavait le linge deux fois par an, au printemps et en automne, dans l'eau du fleuve avec des cendres. C'était mieux avant?
- Le travail était manuel et pénible. Les journées interminables et les machines inexistantes. Aujourd'hui, les cols blancs ont remplacé les cols bleus, les machines viennent aider les humains avec les tâches pénibles et en rentrant du travail le soir, on va courir, faire du yoga et se plonger dans l'eau glacée pour fatiguer ce corps resté derrière un écran toute la journée.