Entretiens de résiliation: les employeurs peuvent mieux faire
Certes, la moitié des entretiens liés à une résiliation du contrat de travail sont jugés satisfaisants par leurs protagonistes. Reste que la part des procédures considérées comme mal structurées ou préparées est encore plus importante, regrette une étude.
Globalement, près d’un responsable sur cinq (18%) admet ne pas avoir exprimé la vraie raison du licenciement. Photo:123RF
L’enquête, menée par NeumannZanetti & Partner auprès de 597 employeurs et employés suisses, révèle notamment que 13% des responsables confrontés à un entretien de résiliation renoncent purement et simplement à le préparer. De nombreux autres avouent ne se préparer que tardivement et de façon rudimentaire.
Autre résultat saillant de l’étude? Les motifs de résiliation sont souvent peu clairs, voire dissimulés. Ainsi, le motif de licenciement le plus souvent évoqué est le travail insuffisant. Or, lors du face-à-face avec l’employé, de nombreux cadres utilisent l’excuse d’une restructuration. Globalement, près d’un responsable sur cinq (18%) admet ne pas avoir exprimé la vraie raison du licenciement. Mais encore faut-il qu’un tel face-à-face ait été organisé: les responsables du sondage constatent que dans 53% des cas, aucun entretien de départ n’a été mis sur pied.
Parmi les autres éléments mis en exergue par l’enquête figure le fait que 45% des employés ont été licenciés avec effet immédiat. Dans 11% des cas, les personnes congédiées ont rédigé elles-mêmes la première version de leur certificat de travail. Quant à la principale raison justifiant une résiliation du contrat de travail par le salarié, il s’agit d’une relation insatisfaisante avec le supérieur hiérarchique.