"Je profite d’être en formation pour parcourir le monde"
Anaïs Bircher, 23 ans, étudiante de 3e année à l'école d'infirmières. Tous droits réservés.
«Travailler plus pour gagner plus». Pas sûr que cette dynamique jeune femme soit une adepte de la pensée sarkozienne... Une certitude cependant: Anaïs Bircher n'a pas attendu le président français pour mettre ce truisme en application. A 23 ans, cette future infirmière a débuté sa vie professionnelle à 17 ans comme caissière à la Coop, toutes les fins de semaine. Aujourd'hui étudiante à l'école d'infirmières de Genève, elle conjugue étude et job annexe. Quand? Tous les week-ends, encore. «Je travaille à l'aéroport de Genève les samedis et dimanches». Soit entre 12 et 16 heures en fin de semaine. Travailler, une obligation? «Pas vraiment, concède-t-elle. J'habite chez mes parents, je n'ai donc pas un absolu besoin de gagner ma vie. Je pourrais aussi travailler moins. Mais ce fonctionnement me convient». Cet argent gagné en sacrifiant ces congés, a quoi peut-il donc bien servir? «Je profite d'être encore en formation pour parcourir le monde». La jeune femme concède volontiers que sa vie sociale a pâti de son activité professionnelle à Cointrin. Même si les sorties, les soirées entre amis, se comptent sur les doigts d'une main, étonnamment, «travailler le week-end n'est pas un sacrifice», raconte la jeune femme. Car pour l'heure, elle préfère se consacrer pleinement à ses études, «et a mon couple...», sourit-elle. Brillante étudiante, Anaïs Bircher termine sa formation dans une année et demie. Et après? «Ce sera la recherche d'un emploi. J'espère trouver un job rapidement, mais cela dépendra du marché. Et en ce moment, c'est plutôt difficile...» Dans l'idéal, elle se verrait travailler à l'étranger, dans l'humanitaire. Ou dans un hôpital québécois. Même si le diplôme d'infirmier(e) délivré par le canton sanctionne une formation d'excellente qualité, le Québec est l'un des rares pays où le diplôme suisse d'infirmière est reconnu d'emblée. «Les deux premières années, nous n'avons pas besoin de passer d'équivalence, comme dans d'autres pays».