Interview-express

"La notion de jobsharing est encore méconnue ou mal comprise"

Trois questions à Irenka Krone-Germann, auteur d'une enquête sur le jobsharing en Suisse.

Vous venez de présenter une enquête sur le jobsharing en Suisse. Comment ce modèle est-il utilisé dans les différents secteurs?

C’est dans la finance, l’industrie des machines et des métaux, le commerce de détail et de gros, mais aussi dans les administrations publiques que le jobsharing est le plus répandu. Le potentiel est encore peu exploité, malgré le taux de temps partiel dans les secteurs logistique et des transports, ainsi que dans le domaine «autres industries». Cela s’explique fort probablement en raison du manque de connaissance du partage d’emploi dans ces milieux mais pas d’un manque d’intérêt.

Quels sont les avantages de ce modèle?

Nous avons énuméré ces avantages dans guide pratique (lien ci-dessous). Les quatre premiers de chaque série sont les plus importants, à savoir la diversité et innovation, l’accès à des postes plus stimulants, la productivité accrue, la conciliation vie professionnelle et familiale, l’efficacité dans la prise de décision, la juxtaposition de deux compétences au prix d’une, la présence continue au sein de l’entreprise et la motivation des employés.

Parmi vos recommandations, vous insistez sur la communication autour du dispositif. Pourquoi?

Les résultats de l’enquête ont montré que la notion de jobsharing est encore méconnue ou mal comprise. Cela part des aspects de définitions, aux questions juridiques liées au jobsharing et à sa pratique dans le quotidien (comment travaille-t-on ensemble, comment trouver un partenaire, que faire en cas de dissolution du partenariat?) qui doivent être expliqués et thématisés.

Lien: www.go-for-jobsharing.ch
 

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Marc Benninger est le rédacteur en chef de la version française de HR Today depuis 2006.

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