«La santé des actifs est une condition à la productivité de l’économie»

Le congrès de cette année s’intéresse à la santé et à l’âge au travail. Pourquoi ce thème à ce moment précis?

Chantale Merz Wagenaar: Depuis quelque temps déjà, l’évolution démographique et ses conséquences sont omniprésentes dans les médias. Le manque de personnel qualifié, les vagues de départs en retraite, les places d’apprentissage impossibles à pourvoir, l’allongement de la vie active, la perte de savoir-faire et d’expériences constituent des défis concrets pour bon nombre d’entreprises aujourd’hui. Trouver des jeunes qualifiés pour assurer la relève et faire en sorte que les collaborateurs plus âgés restent en bonne santé, motivés et performants au travail est devenu un avantage concurrentiel décisif.

Thomas Mattig: La santé des actifs de tous âges est une condition indispensable à la productivité élevée de l’économie suisse. Le recrutement et la fidélisation de collaborateurs qualifiés sont pour toute entreprise les garants du savoir-faire, de la qualité et de bénéfices. Les entreprises ne peuvent plus se permettre d’ignorer ces questions. Elles doivent tenir compte de toutes les phases de la vie. En d’autres termes, elles doivent s’intéresser aux forces et aux ressources, mais aussi aux besoins des différents groupes d’âges qui travaillent en leur sein.

Quelle est la situation actuelle dans les entreprises suisses?

Thomas Mattig: Promotion Santé Suisse s’intéresse depuis quelques années au thème de la santé au travail, en tenant compte des différentes phases de la vie des employés. En notre qualité de centre de compétences proposant des solutions concrètes, nous aidons les entreprises à relever les défis du tournant démographique. Jusqu’à présent, il nous manquait toutefois un large inventaire sur les stratégies et mesures appliquées dans les entreprises suisses. Nous avons donc décidé de mener une étude à ce sujet en collaboration avec la Haute Ecole Spécialisée du Nord-Ouest de la Suisse, dont les résultats permettront de combler cette lacune.