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La transition écologique est incontournable
La crise climatique, énergétique, sanitaire, et la perte de la biodiversité font émerger un besoin pressant de large mobilisation de tous les acteurs de notre société, afin d’opérer des changements importants dans nos manières de penser, de considérer les richesses (énergies, matières premières), de produire et de consommer pour contribuer à la grande transition écologique dont l’humanité et notre planète ont besoin! Quand on parle de transition environnementale, économique et sociétale, il est impératif de parler de réorientation – de changement de paradigme et de modèle économique.
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Photo: Andreas Gücklhorn / Unsplash
À partir de ce postulat, la question de la définition de nos réels besoins et pratiques de consommation (au-delà des besoin fondamentaux) en lien avec les valeurs profondes qui nous habitent, se pose. Sont-elles en adéquation et si non, pourquoi? Que se passe-t-il si je ne m’interroge pas sur le fossé qui pourrait exister entre les deux? Et que puis-je faire pour retrouver plus de sens dans mes choix et mes actions en lien avec mes valeurs?
L’innovation technologique apporte des solutions, mais elle se réduira à une simple optimisation de nos modes de production, de gestion des déchets, de réduction de la consommation d’énergie, si nous continuons à consommer de plus en plus sans se poser des questions de fond.
Selon l’OFEV (Office fédéral de l’environnement), la Suisse se positionne parmi le meilleur pays au monde avec 53% des déchets recyclés. Le recyclage doit rester une étape finale, lorsque toutes les réutilisations et les réparations possibles ont été menées! Derrière chaque déchet, il y a une ou plusieurs matières premières qui ont été extraites et pas à n’importe quels prix pour l’environnement et l’humain. Donc à lui seul, le recyclage montre bien ses limites dans la transition. Nous devons véritablement changer de paradigme économique en remettant à l’ordre du jour les valeurs que nous portons et qui incarnent la durabilité et la transition.
Cette évolution vers un changement radical est devenue incontournable pour sortir de la crise climatique, énergétique environnementale et sociétale. Ce constat se décline en actions. Les nouveaux modèles économiques émergeants comme par exemple, l’économie sociale et solidaire, l’économie circulaire, l’écologie industrielle, l’économie de la fonctionnalité etc. suscitent un intérêt croissant auprès des acteurs économiques et politiques de notre pays.
En mettant le focus par exemple, sur l’économie circulaire, le potentiel d’amélioration est particulièrement élevé dans les secteurs de la construction et de l’agroalimentaire. Le Conseil Fédéral a adopté en mars 2022 un rapport «Pour une levée des obstacles à l’utilisation efficace des ressources et à la mise en place d’une économie circulaire» en réponse à un postulat.
Par ailleurs, les entreprises et institutions qui mettent en place une véritable stratégie, organisation et un développement de produits ou services orientés durabilité et transition, se créent une identité forte sur le marché, aussi bien auprès des investisseurs, des fournisseurs, que des clients.
Une entreprise qui s’engage pour la durabilité et la transition ouvre également ses portes à des jeunes professionnels engagés qui débutent leur carrière avec des valeurs écologiques, sociétales et environnementales. Pour que la démarche de transition aboutisse, il faut qu’elle soit initiée, incarnée, crédible, et qu’elle donne du sens. Chaque collaborateur doit pouvoir se sentir comme un levier important et engagé pour sa mise en œuvre.
A lire sur le même sujet: René Longet: Un plan de survie pour l’humanité, éd. Jouvence, 2020,192 pages
