L'envie de changement plus forte que l'argent
La perspective de gonfler sa rémunération continue à perdre des plumes face à l’envie d’exercer de nouvelles activités: les demandeurs d’emploi ne sont que 10% en Suisse à justifier leur changement de poste par une hausse salariale, contre 30% qui invoquent la volonté de faire de nouvelles expériences professionnelles.
En ce qui concerne les canaux qui sont les plus couronnés de succès, l’enquête révèle que dans près de trois cas sur dix (29%), les demandeurs d’emploi ont trouvé job à leur pied grâce à des amis ou des connaissances. Photo: 123RF
Chez les jeunes actifs âgés de 16 à 24 ans, l’aspect pécuniaire continue cependant à être déterminant (20%), précise JobCloud, qui a mandaté l’institut LINK afin de réaliser une enquête auprès de quelque 1429 personnes. A l’inverse, les demandeurs d’emploi âgés de 45 à 60 ans ne sont que 8% à accorder de l’importance à une embellie de leur fiche de paie.
A l’image de l’âge, le sexe joue en rôle dans l’importance accordée à la hausse salariale lors d’un changement de poste: les femmes sont plus nombreuses dans ce cas (13% contre 11% pour les hommes). A noter que pour leur part, les travailleurs de sexe masculin cherchent plus souvent un nouveau défi professionnel car ils ne s’entendent pas avec leurs collègues ou leur supérieur (11%, contre 5% des travailleuses).
Plus les années passent, plus il semble que les employés helvétiques se préoccupent du sens que revêt leur travail. Les 45-60 ans lui accordent davantage d’importance que la moyenne des sondés, tout comme ils sont plus soucieux d’exercer un job qui leur garantisse un bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Les femmes sont elles aussi plus nombreuses à valoriser le work-life balance (4,2 personnes sur 5, contre 4 sur 5 chez les hommes).
Journaux et magazines résistent
Dans son étude, JobCloud s’est aussi penché sur les canaux les plus utilisés pour la recherche d’emploi. Si globalement, les outils en ligne se taillent la part du lion, près de quatre candidats sur dix (38%) continuent à faire confiance aux journaux et magazines (souvent parallèlement au numérique). Sans surprise, les 45-60 ans dépassent ce pourcentage (54%).
Les principales sources d’information sur les postes vacants sont les plateformes d’emploi en ligne (66%), suivies des sites web des entreprises (49%) et des contacts personnels (45%). A noter que cette dernière catégorie est sur-représentée chez les 16-24 ans (52%). Les Romands sont également plus friands de contacts personnels que les Alémaniques (47% contre 44%).
Candidatures spontanées en rebond
En ce qui concerne les canaux qui sont les plus couronnés de succès, l’enquête révèle que dans près de trois cas sur dix (29%), les demandeurs d’emploi ont trouvé job à leur pied grâce à des amis ou des connaissances, contre 19% sur le site web de l’entreprise et 18% sur une plateforme spécialisée.
Autre phénomène intéressant: les candidatures spontanées ont le vent en poupe. Alors qu’en 2014, seules 5% des personnes en recherche d’emploi avaient décroché un job par ce biais, elles étaient 8% trois ans plus tard.