«Les jeunes placent leur bien-être au centre de leurs préoccupations»
Trois questions à Stephen Fischer, Directeur du centre de carrière de l’Ecole Hôtelière de Lausanne (EHL).
Que pensez-vous des jeunes diplômés d’aujourd’hui?
Stephen Fischer: Les diplômés ont une approche assez sage. Ils placent leur bien-être et style de vie au centre de leurs préoccupations tout en aimant participer au succès des entreprises pour lesquelles ils
travaillent.
Quelles sont leurs forces et faiblesses?
On met à mon avis un peu trop l’accent sur leur connectivité et leur capacité à être multi-tâches. Ces caractéristiques ne sont pas forcément les plus utiles à leurs futurs employeurs et peuvent parfois conduire à un niveau de compréhension un peu superficiel. Par exemple, si un dictionnaire en ligne leur dit qu’un terme existe en anglais, ils l’utiliseront, quel que soit le contexte, même s’il est inapproprié.
Une personne issue d’une autre génération aurait peut être vérifié auparavant. En outre, la plupart d’entre eux attendent un feedback immédiat, et se plaisent à défendre leurs points de vue, au détriment certaines fois de leurs relations avec des collègues plus âgés. La loyauté envers leur société n’est pas une priorité, la plupart des entreprises doivent donc travailler dur pour les motiver et les retenir.
Comment les employeurs peuvent-ils se montrer plus attractifs pour cette génération?
Les valeurs et l’atmosphère de la société sont importantes. Elles doivent être vécues par l’entreprise et non pas seulement véhiculées par Facebook ou un site internet. Le plus important, à mon avis, est d’approcher l’engagement sur la base d’un modèle de codéveloppement et d’investissement mutuel, avec des revues de performance, des responsabilités étendues, ou encore des récom-
penses.