Les Suisses font passer la formation continue avant le salaire

L’enquête a été menée auprès de 230'000 personnes habitant 31 pays du monde, dont 70'000 en Europe et 47000 en Suisse. Dans les pays voisins, le résultat est encore plus net : 67% des travailleurs du Vieux Continent donnent la priorité à l’acquisition de compétences professionnelles supplémentaires. Les Danois, les Italiens, les Norvégiens et les Suédois arrivent en tête, avec des pourcentages respectifs 87%, 84%, 82% et 81%.

En terres helvétiques, toutes les générations ne sont pas identiquement attirées par la formation continue. Alors que le taux est de 73% pour les baby-boomers (nés entre 1946 et 1964), il baisse à 64% chez les générations X (1965 à 1980) et Y (1981 à 1990).

Autre constatation de l’étude : seuls 32% des Suisses sondés estiment que leur employeur actuel leur offre une possibilité de développement professionnel. Cette évaluation est certes plus positive que celle des Français (18%), des Danois et des Belges (26% chacun), mais elle est moindre par rapport à celle des Russes (46%), des Portugais (44%) et des Polonais (40%).

La majorité des salariés helvétiques (72%) se dit par ailleurs insatisfaite des ressources mises en œuvre par les patrons afin d’encourager le développement professionnel, par exemple les formations continues externes individuelles, les offres de formation interne, les tests de carrière, le coaching professionnel ou encore le mentoring.

Marcel Keller, le country general manager de Kelly Services pour la Suisse, rappelle que « les employeurs récompensent souvent les performances de leurs salariés par une promotion ». Or, « dans de nombreuses situations, il peut être plus efficace d’investir dans la formation des collaborateurs ».