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Flexwork
Plaidoyer pour le collectif
L’ancien président du FC Bâle, Bernhard Heusler, a lancé un vibrant plaidoyer pour la primauté du travail collectif sur la performance individuelle lors du Flexwork Event de swissstaffing qui s’est tenu le 18 juin 2025 au Kursaal de Berne devant environ 130 invités.
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Bernhard Heusler, avocat et ancien président du FC Bâle. (Photo: Sarah Vonesch / sarah-vonesch.ch pour swissstaffing)
Le plus grand risque d’un·e dirigeant·e est de se retrouver seul·e ou entouré·e de béni-oui-oui, a lancé Bernhard Heusler. Il a poursuivi: «Le problème de notre société néo-libérale, c’est que nous ne sommes plus capables de dialoguer les uns avec les autres. Il y a de la richesse à accepter que l’autre ne pense pas comme nous et d’intégrer ces points de vue divergents dans un processus décisionnel.»
Gouvernance et leadership
«Cette culture du dialogue doit venir d’en haut. C’est une affaire de gouvernance et de leadership et non un manque de savoir-faire des managers de proximité. Si la direction se montre ouverte à la critique et aux avis divergents, toute l’organisation va en bénéficier. La sensibilité d’un·e dirigeant·e qui perd la face à cause d’une mauvaise décision ne devrait pas primer sur l’intérêt de son équipe ou de son organisation. Un·e dirigeant·e qui ne connaît pas ses forces et faiblesses ne sera pas en mesure de diriger, de recruter ou de constituer une équipe performante.»
Sur le recrutement, Bernhard Heusler conseille de «hire slowly and fire quickly». En d’autres termes: prendre le temps de recruter la bonne personne et ne pas tergiverser pour donner un feedback critique ou un recadrage (pour éviter le licenciement).
Livre blanc
À noter que Swissstaffing a publié son traditionnel livre blanc sur le travail temporaire en Suisse. Selon cette enquête, 78% des entreprises suisses déclarent avoir des difficultés, au moins passagères, à trouver des cadres et de la main-d’oeuvre qualifiée. Autres chiffres intéressants: 41% des entreprises font appel à des travailleurs temporaires. Ce chiffre grimpe à 83% pour les entreprises de plus de 250 employés. Enfin, ce que les travailleurs suisses attendent de leur emploi: une bonne ambiance de travail (68%), une bonne rémunération (63%), la sécurité de l’emploi (43%), de l’autonomie et de la responsabilité individuelle (34%), des horaires flexibles (33%) et du sens (32%).
