Surmonter les crises
L’hiver qui s’annonce sera difficile. Inflation, flambée des prix de l’énergie et conflit en Ukraine. Avec la globalisation de notre économie et la complexité croissante des organisations, les crises vont se multiplier. Dans notre nouvelle édition, nous vous présentons les enjeux majeurs de cette gestion de crise en entreprise.
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Imprévisible L’économie déteste l’incertitude et l’imprévisible. Soit, mais la vie en entreprise est par définition imprévisible et incertaine… Le travail effectif ne correspond jamais au travail prescrit. La multiplication des crises en organisation reflète aussi cette réalité. Nous vivons dans un monde complexe et instable. Qui (à part Bill Gates) a prévu la pandémie de 2020? Qui (à part Vladimir Poutine) a vu venir le conflit en Ukraine et la flambée des prix de l’énergie?
Interconnectés Comment expliquer cet état de crise perpétuel? Notre économie s’est globalisée, la complexité s’est densifiée et les acteurs du système sont de plus en plus interconnectés. La numérisation – que plus personne n’ose remettre en question – fragilise les organisations. Désormais, clients, fournisseurs et prestataires externes sont reliés dans un immense flux de données. Il suffit d’un courant d’air pour que ce château de cartes numérique s’effondre.
Mindset Comment donc s’y préparer? Les dispositifs de veille sensés identifier les signaux faibles sont coûteux et peu efficaces. Les experts conseillent plutôt de mettre en place une culture et un mindset de la crise. Une culture implique d’identifier les plus gros risques, de simuler certaines situations et de mettre en place quelques lignes guides avec une cellule de crise. Le mindset est une attitude flexible, positive et orientée solutions.
Impermanence Gérer une crise sous-entend que vous l’avez vu venir et que vous vous y êtes préparés. Cette vision idéaliste est trompeuse. Essayons plutôt de les surmonter sans perdre trop de plumes. Les crises
viendront. Certaines organisations survivront, d’autres disparaîtront. Accepter les crises, c’est aussi ouvrir l’horizon vers de nouveaux équilibres. C’est une manière d’accepter l’impermanence des choses et de nos économies.