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Saint-Exupéry doit sourire en écoutant échanger la vingtaine d'intervenants du 2ème Rendez-vous des Entrepreneurs Romands, organisé en juin dernier à Genève par Rezonance. Un sourire complice, donc. Fraternel même puisque le monde de demain semble assez terrifiant. Le mot complexité revient sans arrêt. Explosion de l'information et révolution technologique. Et il y a tout le volet humain. Où beaucoup reste à faire. David Veenhuys, consultant chez Marketing de soi, prédit: «Chacun devra naviguer de plus en plus seul. Ils nous faudra donc une meilleure boussole interne pour arriver à bon port.» Ses mots-clés: interdépendance, cohérence et transparence. A ses côtés, Sébastien Jeanneret, jeune CEO de deLafée (e-commerce de produits vintage), témoigne: «J'étais terrorisé à l'idée de quitter le confort de mon entreprise. Mais plus heureux tout seul. Le milieu des cadres est rempli de gens qui ont peur de faire ce pas». Quelqu'un rappelle que huit start up sur dix échouent. Dur dur d'être durable. La durabilité est le créneau de Dimitri Caudrelier. Il rentre d'un tour du monde qui a donné un livre sur les 100 meilleures idées de développement durable. Là rebondit Jacques Jeannerat (CCIG): «Le développement durable a été kidnappée par les écolos. Il faut y rajouter l'économie et le social». La complexité encore. Terminons avec le témoignage d'Elmar Mock (creaholic SA), qui a captivé l'auditoire (250 personnes) en racontant les coulisses de son système de management très innovant. Son principe: rendre son entreprise indépendante et favoriser les créateurs de valeur. Chez Elmar Mock, les rémunérations sont fixées autour d'une table. Il confie: «La bonne négociation se termine quand tout le monde est un peu frustré. La conscience et l'honnêteté sont les difficultés de la transparence». Tout un programme.
