Eclairage sur le premier centre national en matière de formation

Les directeurs cantonaux de l’Instruction publique créeront le 1er janvier 2007 un Centre national de services en formation et orientation professionnelle, universitaire et de carrière (CFSO).  La Confédération assure jusqu’à présent la plus grande partie des coûts de l’orientation professionnelle, universitaire et de carrière. Les cantons assument déjà la plus grande partie des coûts, en versant d’une part des contributions directes à diverses institutions et, d’autre part, en tant que clients principaux payant pour de nombreux produits. Ils continueront ici à fournir leurs contributions.

Situé à la frontières des langues, le futur centre offrira pour toute la Suisse des prestations dans les domaines de la formation et de l’orientation professionnelle. Il mettra ses connaissances au service des organisations du monde du travail. Robert Galliker, directeur du projet et coordinateur auprès de la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique (CDIP) et Jean-Paul Jacquod, responsable du Centre de production documentaire sur les études et les professions (CIIP) à Neuchâtel, commentent l’événement.

Robert Galliker: «La qualité de l’orientation professionnelle en Suisse est étroitement liée à la collaboration optimale entre les pouvoirs publics et la manière avec laquelle le monde du travail et l’économie sont organisés. L’orientation professionnelle forme un partenariat dans lequel chacun à un devoir précis à remplir. Cette collaboration est particulièrement intensive au moment des examens de fin d’apprentissage, et la procédure de qualification est exécutée en partie par les cantons, en partie par les organisations professionnelles, en tant qu’objets relevant de leur compétence. Le futur centre leur garantira une aide concrète, en proposant des services autant sur le plan conceptuel que logistique. Il mettra son savoir à disposition des entreprises pour la confection de dossiers spécifiques à chaque profession.»

Jean-Paul Jacquod: «Le premier défi du centre est de relever la dynamique entre le niveau national et le niveau régional. Le centre doit promouvoir des prestations nationales tout en les adaptant culturellement à des régions linguistiquement différentes. Le français fédéral dans des épreuves d’examens pour l’obtention d’un CFC ou dans des dépliants d’information annoncerait la mort prochaine d’un centre national. Un autre défi porte sur les initiatives d’une région linguistique, c’est-à-dire la capacité du centre à concevoir des projets répondant à des demandes régionales. Le régional doit trouver une place dynamique à l’intérieur du centre national. A ces deux défis s’ajoutent des questions délicates qui relèvent de l’intégration des différentes organisations dans une seule organisation, sans oublier le financement. Secondaires sur le long terme, ces questions exigent néanmoins un soin particulier lors des premières années».

Jean-Paul Jacquod rappelle: «Les cantons romands ont inauguré en 2002 un centre intercantonal pour coordonner la production documentaire sur les études et les professions: il s’intégrera naturellement dans le centre national. Aujourd’hui déjà, une grande partie de la production documentaire romande est dépendante de projets nationaux. En effet, les 600 fiches sur les professions, la bourse des places d’apprentissage, les 620 fiches sur les formations en écoles ou encore les 300 fiches sur les filières universitaires sont disponibles sur www.orientation.ch. A cela s’ajoutent les 7000 fiches de perfectionnement romandes accessibles sur www.bop.ch. orientation.ch, le portail de l’orientation suisse, et bop.ch, la bourse des offres de perfectionnement en Suisse, sont des sites Internet trilingues dont le développement et la maintenance impliquent une coordination nationale. Le centre
national simplifiera et facilitera le travail des cantons romands».