Neurosciences et RH
Principe d’homéostasie, processus d’apprentissage et de désapprentissage, biais cognitifs, techniques de visualisation: nous avons beaucoup à gagner d’une meilleure connaissance de notre cerveau.
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Émotions S’intéresser aux neurosciences est une manière de mieux se connaître. Elles vous Apprennent par exemple que les émotions sont au coeur de notre processus de décision. Ces ressentis chauds envoyés par notre corps collaborent étroitement avec la rationalité froide de notre esprit. En entreprise, les valeurs, la culture et l’intangible sont autant importants que les produits, les processus et le système IT. Se moquer des psychopapouilles, c’est se méprendre sur le fonctionnement des organisations.
Changements Les neurosciences donnent aussi des clés pour gérer le changement. Le principe d’homéostasie est la régulation permanente qu’opère le cerveau pour nous maintenir en vie dans un environnement en transformation. Tout changement va donc provoquer une réaction de repli (déclenchée par notre cerveau reptilien). On dit même qui si personne ne résiste, c’est que rien ne change. Changer implique donc d’accepter une période de crise avant d’entrer dans un nouvel équilibre.
Inclusion Les neurosciences nous livrent également des clés pour rendre nos entreprises plus inclusives. Méfions-nous tout d’abord de nos biais cognitifs et de nos stéréotypes, qui sont des paris statistiques sur l’avenir effectués par notre cerveau pour décider rapidement. Ils nous font croire par exemple que les personnes grandes et belles physiquement ont plus de talent. C’est faux. Pour constituer une équipe créative, c’est la diversité cognitive qui compte, et non le packaging.
Plasticité Une bonne nouvelle pour la fin: les connexions entre nos neurones se régénèrent jusqu’à la fin de nos vies. À condition de rester curieux et dans une logique d’apprentissage. Vos collaborateurs ne se forment plus? C’est le signe que votre organisation stagne et va bientôt péricliter. Les décisions ne sont pas discutées? C’est le signe que les biais des décideurs prennent le dessus. Pour rester en vie, les entreprises ont intérêt à cultiver les compétences et l’ouverture à l’autre.