Vers des valeurs humaines

Dans un contexte où les débats sur l’égalité des genres sont de plus en plus présents, une question revient souvent: comment introduire davantage de valeurs «féminines» dans les entreprises? Mais cette distinction entre valeurs «féminines» et «masculines» ne serait-elle pas à l’origine de ces inégalités? Ne serait-il pas plus bénéfique de promouvoir des valeurs «humaines» qui pourraient contribuer à créer des cultures d’entreprise plus inclusives et égalitaires, offrant à chaque individu l’opportunité de s’épanouir et de contribuer pleinement à la réussite de l’entreprise? Dans cet article (1), nous vous proposons quatre axes qui tendent à humaniser le travail, indépendamment du genre.

Une diversité au sens large

La diversité en entreprise est essentielle pour créer des environnements de travail inclusifs, équitables et attractifs pour les jeunes entrant sur le marché du travail. Si les indicateurs définis pour exprimer la diversité se basent souvent sur le genre, l’orientation sexuelle, l’origine ou le handicap, il est désormais nécessaire d’aborder la diversité sous un angle plus vaste. Les profils atypiques, l’éducation et les traits comportementaux doivent être reconnus et pris en compte dans le processus de recrutement, mais aussi dans la vie quotidienne de l’entreprise. Sensibilisation du personnel, ateliers et espaces d’expressions peuvent contribuer à renforcer l’inclusion. Attirer les talents de demain, c’est leur donner la liberté d’exprimer leur individualité, de la reconnaître et de la valoriser. C’est également donner envie d’appartenir à une entité où chaque personne est intégrée et acceptée dans sa singularité.

Partager pour mieux se former

Former les employé·es est essentiel pour assurer leur développement professionnel, mais cela ne devrait pas se limiter à des formations continues. Il est également important de promouvoir une culture d’entreprise qui favorise le partage de connaissances et d’expériences. Un exemple concret pour promouvoir ce partage est de mettre en place des séances de «retours d’expérience». Elles permettent aux employé·es de partager les enseignements tirés de leurs réussites et de leurs échecs, de discuter de ce qui a bien fonctionné et de ce qui peut être amélioré. Cela permet de diffuser les meilleures pratiques au sein de l’entreprise et d’encourager la collaboration au sein du personnel. En outre, cela peut aider à identifier les domaines où des formations spécifiques peuvent être nécessaires. Finalement, encourager la participation de tous les membres de l’entreprise à travers des valeurs et objectifs communs peut renforcer la cohésion et la culture d’entreprise.

Développer l’intelligence émotionnelle

Une compétence qui s’invite de plus en plus dans les entreprises et conférences. L’intelligence émotionnelle consiste à reconnaître et comprendre ses émotions, ainsi que celles des autres, pour les utiliser de manière efficace. Cela ne signifie pas contrôler ses émotions, mais mieux les utiliser lors de conflits ou malentendus dans des situations professionnelles. En complémentarité à l’intelligence rationnelle (IR), l’intelligence émotionnelle ouvre la porte à une plus profonde compréhension des individus selon les événements. Dans une société toujours plus inclusive et ouverte, l’intelligence émotionnelle est un moyen d’offrir aux environnements de travail les valeurs de sensibilité et d’empathie, recherchées et portées par les personnes en recherche d’emploi.

Dialoguer pour fédérer

Afin d’encourager un environnement de travail inclusif et collaboratif, il est important d’instaurer une culture du dialogue. Cette culture se base sur une communication honnête et ouverte, le feedback et l’écoute active. Elle favorise la créativité et l’innovation en permettant aux membres de l’organisation de partager leurs idées et de recevoir des retours constructifs de leurs collègues. Si chaque personne a une voix et est écoutée, elle se sentira alors encouragée à partager ses opinions. Cela crée un sentiment d’appartenance et de respect mutuel, ce qui améliore la cohésion d’équipe et la motivation. Les managers doivent montrer l’exemple, en étant ouverts et transparents dans leur communication et à l’écoute, en donnant des feedbacks constructifs et en acceptant les commentaires. Le dialogue est également essentiel pour résoudre les conflits de manière constructive, en encourageant les membres de l’organisation à travailler ensemble pour trouver des solutions viables.

(1) Rédigé par des étudiantes au sein du programme Team Academy (bachelor en économie d’entreprise) de la HES-SO Valais. Unique en Suisse, ce cursus est basé sur l’apprentissage par la pratique et par l’action. N’hésitez pas à les contacter sur LinkedIn.