Eli Lilly, la mixité jusqu’au comité de direction
Dans cette entreprise, le Work-Life Balance se décide en termes individuels, car chaque personne fonctionne différemment. «Pour chaque être humain, cet équilibre est différent. Quand les uns se défouleront en faisant du sport pendant leur pause déjeuner, les autres préféreront partager un lunch avec leurs amis. Chaque collaborateur cultive son propre jardin privé. Notre objectif est de mettre sur pied une structure pour que nos employés se ressourcent», explique Karin Berney, DRH de Eli Lilly à Genève.
«Nous souhaitions obtenir une diversité entre les femmes et les hommes au sein de nos équipes. Nous avons réussi puisque nous avons un effectif équilibré composé de 50 pour cent de femmes et de 50 pour cent d’hommes en comité de direction. En implémentant des solutions d’activité à temps partiel, nous cherchons donc à attirer des femmes. Nous avons deux exemples, des 80 ou 90 pour cent pour des femmes cadres».
Dans cette firme, près de 20 pour cent des effectifs travaillent avec un contrat à temps partiel. Le télétravail est aussi encouragé pour toutes les positions où il est réalisable, car il permet de diminuer le temps des déplacements entre la maison et le bureau. Un système d’horaire flexible existe aussi. En pratique, la société se montre active pour maintenir cet équilibre. Ainsi, chaque employé est en contact hebdomadaire avec son manager pour évaluer avec lui son travail, ses priorités, son emploi du temps et contrôler ainsi avec lui s’il n’y a pas surcharge de travail.
CSEM, 70 pour cent de temps partiels dans toute l’organisation
Le Centre suisse d’électronique et de microtechnique (CSEM), un centre privé de recherche et développement, spécialisé en micro et nanotechnologie, microélectronique, ingénierie des systèmes et technologies de l’information, pratique le Work-Life Balance depuis une dizaine d’années. Son objectif est bien sûr de réduire le stress et de conserver une certaine harmonie auprès de ses collaborateurs. «Les employés épanouis au niveau du travail et de leur vie privée sont plus efficaces qu’une personne qui travaille 12 heures par jour en continu.
Le Work-Life Balance est donc profitable aux patrons aussi bien qu’aux employés», relève Anne-Marie Van Rampaey, DRH du CSEM. Il y a huit ans, le centre a créé une crèche d’entreprise offrant 25 places d’accueil pour une cinquantaine d’enfants. Le CSEM ouvre aussi sa cafétéria aux enfants des collaborateurs. Dans sa démarche, le CSEM accepte aussi que les hommes et les femmes travaillent à temps partiel, y compris les cadres. «La moyenne des temps partiels chez nous se monte à un niveau de 70 pour cent. Il existe donc des postes de cadres à moins de 80 pour cent. Nous souhaitons en outre conti-nuer de développer cette approche, d’autant que les collaborateurs qui ne travaillent pas à temps plein possèdent les mêmes avantages que les autres en termes de prestations sociales et de formation continue. Nous avons aussi développé le télétravail pour une trentaine de collaborateurs», explique encore Anne-Marie Van Rampaey. «La plupart des employés optent pour un temps partiel pour des raisons familiales.»
Depuis 2004, l’entreprise offre aussi des congés spéciaux sous forme de trois jours payés en cas de problèmes familiaux, comme lorsqu’un enfant est malade, ou aussi quand un employé doit faire face à une autre priorité qui n’est pas son travail, ceci sans aucune justification nécessaire. Selon la directrice, il s’agit d’un procédé qui se base avant tout sur la confiance entre employé et employeur et le bon sens. Aucun abus n’a été constaté à ce jour.