L'automatisation du travail côté pile

Voilà de quoi tordre le cou aux idées reçues: non, les machines ne volent pas le travail des humains. Bien au contraire, écrit Deloitte dans un communiqué: d’après de nouvelles estimations, l’automatisation aurait créé environ 200’000 emplois nets en Suisse entre 1990 et 2013, sur un total de 800’000. Or, dans les années à venir, «il est probable que cette tendance se poursuivra».

Dans une nouvelle étude, la société rappelle néanmoins que la numérisation a modifié (et va continuer à modifier) le monde du travail. Les emplois vont connaître une mutation au sein des secteurs et entre ceux-ci. Du côté des salariés, ces changements impliquent notamment la nécessité de se former tout au long de la vie. Quant aux entreprises, elles sont appelées à «concentrer la gestion des talents sur les besoins des personnes et améliorer leur capacité d’insertion professionnelle».

Plus concrètement, quelles compétences seront requises chez les collaborateurs du futur? Selon les responsables de l’étude, la créativité et l’intelligence sociale seront essentielles «pour la plupart des nouveaux emplois créés entre aujourd’hui et 2030». Autant d’aptitudes qui donneront aux humains «un net avantage sur les machines et les logiciels».

Deloitte précise que les perspectives professionnelles - et, dans la foulée, la protection contre les effets négatifs de l’automatisation - seront les meilleures pour les personnes en mesure d’associer des aptitudes en mathématiques et en technologie à la créativité et à l’intelligence sociale. Les spécialistes partent en outre du principe que les employés disposant de connaissances dans les domaines de l’éducation, de la formation, de la santé et de la communication pourront aisément tirer leur épingle du jeu.