Etude

L'embauche temporaire séduit de plus en plus en Suisse

Alors que l'industrie suisse connaît une phase de transition, les entreprises jouent de plus en plus la carte de l'embauche temporaire. Pour près de 2 employeurs sur 5, cette option constitue une bonne alternative au gel du recrutement.

Tels sont les résultats helvétiques du rapport "Global Temporary Employee Report", publié par Page Personnel. A l'échelle mondiale, la part est légèrement supérieure (40% contre 37%).

En Suisse, la demande de personnel temporaire a particulièrement crû dans les secteurs orientés vers l'exportation. Alors qu'auparavant, la majorité des postes étaient liés à du secrétariat et de l'administration, les emplois hautement qualifiés sont désormais très demandés. Dans l'ordre décroissant, les domaines d'activité recrutant le plus de personnel temporaire sont la finance et la comptabilité (30%), la gestion de la chaîne logistique (20%) et l'administration-secrétariat (16%).

Page Personnel s'est également penché sur le profil type des employés temporaires suisses. Plus de 60% d'entre eux ont plus de 10 ans d'expérience professionnelle et 70% disposent d'un diplôme universitaire (contre 55% en Allemagne et 85% en France). Les auteurs du rapport précisent que de façon générale, les candidats sont devenus plus ouverts à l'idée du travail temporaire. "Il y a 5 ans, peu d'entre eux optaient pour un engagement à durée limitée alors qu'aujourd'hui, 90% envisagent" cette option, commente, Xavier Chauville, directeur exécutif chez Page Personnel.

Parmi les autres résultats de l'étude figure le fait que de plus en plus d'entreprises accordent de l'importance à la formation du personnel temporaire. Au cours des 12 derniers mois, elles étaient 50% à avoir investi en ce sens.

Toujours en l'espace d'un an, les attentes des employeurs envers la main-d'oeuvre à durée limitée ont grimpé dans de nombreux domaines. Plus de 8 patrons sur 10 exigent que le personnel temporaire s'intègre davantage à l'interne (notamment en participant à des réunions), plus des trois-quarts demandent (et offrent) davantage de flexibilité, 65% veulent plus d'autonomie et 61% estiment normal que ces employés sachent gérer des tâches plus complexes.

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Texte: hrtoday.ch
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