HR Today Magazine 2/2021

Les cinq points à retenir du dossier «Espaces de travail»

HR Today a consacré son édition 2/2021 à la transformation des espaces de travail. Voici un résumé des principaux enseignements de ce dossier.

1. La pandémie a changé notre rapport aux espaces de travail
Demain, les collaborateurs choisiront entre le bureau physique, le Home Office, les espaces de coworking et le travail mobile (depuis les transports publics ou les cafés/restaurants). Le travail est quelque chose que l’on fait, et non un endroit où l’on va. Rex Miller, futuriste et expert américain en espaces de travail, divise cette activité en quatre séquences: du travail de concentration (90 minutes); des tâches routinières (emails); des plages de distraction (autour de la machine à café) et des moments de repos (20 minutes). Les espaces de travail doivent refléter ces différentes séquences.

2. La reconfiguration des espaces répond aussi à la transformation de l’organisation du travail
Le passage de l’analogue au digital démocratise l’accès à l’information, via le cloud et les smartphones. D’organisations en silos, les entreprises deviennent intégrées et transversales, plus agiles et flexibles. Les frontières de l’entreprise deviennent poreuses. Le noyau de salariés fixes se réduit et apparaît autour de ce noyau un essaim de travailleurs temporaires, freelancers et consultants, le temps d’un projet. Les espaces de travail deviennent donc hybrides et s’adaptent à cette nouvelle manière d’organiser le travail.

3. Les espaces de coworking participent à ce modèle hybride
Selon certaines prévisions, 30% de la force de travail opérera depuis un coworking d’ici à 2025. En Suisse romande, environ 150 espaces de travail partagé (le terme français) ont vu le jour ces 15 dernières années. De plus en plus d’entreprises et de cafés/restaurants transforment une partie de leurs locaux pour accueillir des freelancers. L’avantage de ces espaces est d’offrir un environnement qui stimule les affaires. Ces lieux répondent aussi à la montée des nouvelles formes d’emploi (temps partiels, jobsharing et freelancers) qui apprécient leurs services (cafés, salles de réunion, imprimante) et leurs réseaux.

4. Pour rester attractifs, les bureaux physiques et les sièges sociaux doivent proposer un environnement de travail qui favorise le bien-être
Nous passons 90% de nos vies à l’intérieur. Parmi les ingrédients d’un bâtiment sain: la qualité de l’air et de l’eau; une bonne acoustique, peu de nuisances sonores; beaucoup de lumière naturelle; moins de poussière et de moisissures et le respect des règles de santé & sécurité. Ces bureaux seront localisés dans un écosystème plus large, avec des salles de fitness, des commerces et de la restauration. La tendance est de délocaliser ces lieux et de proposer plusieurs sites de 50 personnes au lieu d’un grand siège de 1000 personnes. Afin de limiter le temps passé dans les bouchons et de se rapprocher des clients.

5. Construire un bâtiment sain et adapté aux besoins des collaborateurs implique un surcoût de 1 à 2%
En échange, les locataires seront d’accord de payer une prime de 10% de loyer. Le retour sur investissement se mesure en termes de productivité, de baisse de l’absentéisme et de marque employeur. Les experts avancent la règle du 3-30-300. Pour 3 francs investis en charges fixes par collaborateur (chauffage, électricité), l’entreprise paie 30 francs de loyer et 300 francs de salaire. Construire des bâtiments sains permet aussi de réduire l’empreinte carbone. 40% des énergies fossiles consommées dans le monde le sont dans les bâtiments.

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Marc Benninger est le rédacteur en chef de la version française de HR Today depuis 2006.

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