On croirait une pandémie: plus personne n’admet avoir du temps. Au travail comme à la maison, tous déclarent à qui veut l’entendre, en un long soupir qui s’étrangle en une plainte essoufflée, ne pas avoir de temps.
Pour l’économie, l’être humain est la ressource la plus précieuse. La numérisation et la robotisation croissantes – si j’ose avancer ce pronostic – n’y changeront rien. L’être humain dispose de capacités uniques qu’il peut appliquer à des processus de production de manière rentable et ainsi créer une valeur ajoutée.
Depuis l’article de Keith H. Hammonds paru en 2005 dans Fast Company jusqu’aux contributions plus récentes de Ram Charam ou encore de Peter Cappelli – Professeur de Management à l’université de Warton, nous venons de vivre une décennie qui aura littéralement banalisé la défiance à l’encontre des Ressources Humaines, érigeant même la critique de la fonction comme une source étonnante de divertissement intellectuel.
La recherche montre clairement que plus une personne est intelligente, meilleure est sa capacité à résoudre des problèmes et communiquer des pensées et des idées. Il n’est donc pas étonnant que le QI soit en corrélation avec l’efficacité d’un leader. Et si les personnes intelligentes font de meilleurs leaders, il paraît logique de penser qu’une plus grande intelligence signifie un meilleur leadership. Mais qu’en est-il réellement?
Les organisations ont besoin de structures hiérarchiques pour fonctionner, proclame le consultant Frédéric Jordan. Josefine Fett, High Performance Leadership Coach, estime au contraire que les hiérarchies musèlent les talents et les compétences individuelles.
J’accompagne de nombreux chefs d’équipe fraîchement en poste. Je suis souvent surprise d’entendre à quel point ils se sentent seuls et parfois démunis face aux défis qu’ils rencontrent.
Après avoir intimé aux femmes de rester à la cuisine, des voix s’élèvent pour inciter les hommes à y prendre place. L’introduction d’un congé paternité pourrait faire office de coup de pouce.
A l'heure du travail nomade, les grands groupes ont flairé le bon filon. Ils sont de plus en plus nombreux à ouvrir des espaces de bureaux partagés en Suisse. Mais de plus petites structures concurrencent ces géants.
Peut-être l’avez-vous observé? Sans doute en avez-vous déjà souffert? Comment donc peut-on expliquer que des personnes matures et responsables, éduquées et avisées, habituellement formées et informées, se réunissent pendant des heures et parfois à de multiple reprises, pour décider ensemble... sans y parvenir sereinement ni durablement!
Directrice de la communication Europe chez le leader mondial de fabricants de pots et bouteilles O-I, Isabelle Peillon raconte ici son rapport avec les RH. «Ils excellent dans le rationnel, moi je suis dans l’émotionnel», dit-elle.