Éditorial

Lutter contre les discriminations, promouvoir l’égalité des chances et défendre les intérêts des plus faibles est tout à fait légitime. Le problème de l’idéologie wokiste est qu’elle est construite sur une conception de la communauté anglo-saxonne qui favorise l’intérêt individuel et communautaire sur l’intérêt général. Elle utilise les mécanismes de la victimisation pour condamner les dominants coupables.

Construits sur une conception figée de l’identité, ces courants de pensées radicalisés ne résistent pas à la critique philosophique. À vouloir définir les individus uniquement par leur appartenance communautaire, le wokisme ne tient pas compte de l’impermanence des choses. Notre identité évolue selon les contextes. Nous tenons plusieurs rôles durant une journée. La vraie vie est faite de nuances et de complexité.

Pour sortir de cette conception étroite et narcissique de l’identité, il faut accepter les contradictions d’une vie humaine. Nos intentions sont multiples et complexes. Nous avons des forces et des faiblesses, des talents et des failles. C’est en acceptant ces nuances que l’ouverture à l’autre devient possible. Et quand nous saurons écouter l’autre, l’autre, à son tour, pourra nous écouter. La clarté et les solutions suivront.