Le baromètre RH 2016, réalisé par l’Université de Zurich et l’EPFZ, relève qu’environ 60 % des employés suisses déclarent développer, comme malgré eux, une attitude désenchantée, réprobatrice, voire cynique, à l’encontre de leur employeur ou de leur manager. Deux causes principales sont évoquées: les relations difficiles entre collègues et/ou avec leurs supérieurs, ainsi que les promesses non tenues de ces derniers. La Suisse, bastion du respect de la personne et de l’agrément consensuel, n’échappe donc pas à cette pandémique détresse salariale: se rendre au travail chaque matin, résigné à gagner sa vie et celle de ceux qu’on aime, en plongeant dans un environnement objectivement difficile, hostile ou malveillant, angoissant, tétanisant ou conflictuel.